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LPDLA9: les candidats qui arriveront au cours de l'aventure envoient du lourd. L' influenceuse Soraya Belhadi avec 57 000 abonnĂ©s sur Instagram a publiĂ© dans sa story qu'elle arrivera en coursï»żCette annĂ©e, dans Les Princes et les Princesses de lâamour, on a dĂ©couvert de nombreux prĂ©tendants et prĂ©tendantes qui sont aujourdâhui cĂ©lĂšbres. Il y a notamment Marwa, la prĂ©tendante dâAnthony Alcaraz, Hicham, le prĂ©tendant de Yoly, Laro, le prĂ©tendant de Neverly ou encore Kelegh, le prĂ©tendant de Yoly puis de LĂ©ana. Certains ont donnĂ© des interviews comme Soraya. Soraya Ă©tait la prĂ©tendante explosive de Tristan. Ce prince nâest pas restĂ© longtemps dans lâaventure. Il avait pourtant rencontrĂ© une prĂ©tendante qui lui correspondait, il sâagissait de Manon. Par contre, en ce qui concerne Soraya, ça nâa pas collĂ©. On se souvient de sa crise dâhystĂ©rie en dĂ©couvrant un matin, sa rivale Manon dans le lit de son prince Tristan⊠Soraya craque pour Julien Bert et Dylan Thiry ! Lors dâune interview pour Vdbuzz, Soraya sâest confiĂ©e Ă propos des plus beaux candidats de tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ© et elle a fait des rĂ©vĂ©lations. Elle parle tout dâabord de son prince Tristan qui est face Ă Ahmed dans sa vidĂ©o Qui est le plus beau ? » Elle dĂ©cide alors de choisir les deux qui sont pour elle trĂšs beaux. Elle indique ceci Ă propos de Tristan Parce que Tristan, Ă part sa moustache ringarde, comme jâai toujours dit. Franchement ça reste un beau garçon. Je ne pensais pas. A travers la tĂ©lĂ©, je me suis dit que Tristan, ça nâallait pas ĂȘtre la mĂȘme personne en vrai. Mais au final, câest un trĂšs beau garçon. Jâaime beaucoup son sourire. » Bien quâelle fasse de nombreux compliments Ă son prince, on apprend quâil nâĂ©tait pas son premier choix. Elle aurait une prĂ©fĂ©rence pour le prince Dylan Thiry. Voici ce quâelle confie au sujet de Dylan DĂ©jĂ de base câest mon style. Jâaime trop les styles italiens, un peu surfeur avec les cheveux mi-longs. ⊠Je le trouve trĂšs charmant. Il est trĂšs beau. On me lâavait prĂ©sentĂ© parmi les photos. De base, câest lui que jâavais choisi. Jâaime beaucoup aussi ce quâil fait dans la vie. ⊠Jâai vu quâil faisait beaucoup dâaide humanitaire. Jâaime beaucoup car jâaime faire ça aussi. » Dommage que la jeune femme nâait pas intĂ©grĂ© lâaventure plus tĂŽt⊠Elle ne tarit pas dâĂ©loge Ă©galement pour le beau Julien Bert et avoue mĂȘme quâelle se serait retournĂ©e sur lui dans la rue si elle lâavait croisĂ© sans le connaĂźtre. Quâen pensez-vous ? lamour est une belle chose,mais l'amitiĂ© et ce quil y a de plus beau au monde,celle ci a une valeur sentimentale et n'a aucun prix a ce jour. crodan00 Nombre de messages: 22306 Age: 70 Localisation: Soings en sologne Emploi: sans (handicapĂ©) Loisirs: jeux,ordinateur Date d'inscription : 12/01/2007 Feuille de personnage des: J'aime Je n'aime pas . Re: Carnet du
La Cremerie de Paris a une longue histoire, Ă©poque Cybercafe. Soraya Esfandiari Bakthiari Ă©tait Iranienne par son pĂšre et Allemande par sa mĂšre. 1932 juin 22 Naissance Ă Isfahan en la reine de l'Iran Dans les annĂ©es 1950 elle faisait la une des journaux car sa beautĂ© lĂ©gendaire avait Ă©bloui Mohamed Reza Pahlavi, le Shah d'Iran. Le shah l'avait vu sur une photo et Ă©tait tombĂ© amoureux d'elle sur le champs. Soraya n'avait que 18 ans et Ă©tudiait l'Anglais Ă Londres. Il l'a rencontrĂ© quelques jours plus tard. Peu de temps aprĂšs elle reçu une baque de fiancailles de 22,37 carats ... puis elle est devenue la Reine d'Iran. 1952 le 12 fĂ©vrier, Leur mariage qui eu lieu au Marble Palace Ă TĂ©hĂ©ran Ă©tait l'un des mariages les plus glamour du 20Ăšme siĂšcle. Il y avait invitĂ©s, parmi eux l'Aga Khan III, sa magnifique Ă©pouse Begum Om Haibeh / Yvonne Labrousseet et AimĂ©e de Heeren. Queen Soraya a connu tous les acteurs majeurs des annĂ©es 1950 et elle a dĂ» les impressionner par sa beautĂ© lĂ©gendaire. Le couple Ă©tait trĂšs heureux, mais le Shah avait besoin d'une descendance pour pouvoir transmettre son trĂŽne. Le grand drame de la vie de Soraya Ă©tait qu'elle n'arrivait pas Ă en avoir. De nos jours la mĂ©dicine moderne aurait peut-ĂȘtre pu aider, mais pas Ă cette Ă©poque. Le Shah lui proposa de prendre une 2Ăšme Ă©pouse, mais Soraya ne pouvait pas accepter cette idĂ©e qui Ă©tait incompatible avec ses principes europĂ©ens. 1958FĂ©vrier 13, eu lieu la derniĂšre rencontre officielle entre le Shah et Soraya. Pour des raisons d'Etat elle quitta discrĂštement son pays dans lequel elle n'est plus jamais retournĂ©e. L'avion la deposa Ă Zurich, puis elle parti Ă St Moritz. Le Shah lui tĂ©lĂ©phonait chaque jour en essayant de la rĂ©cupĂ©rer, mais en vain. Le divorce fut prononcĂ© le 14 mars 1958. Soraya avait 26 ans. Tourner la page fut difficile .... La vie de Soraya aprĂšs l'Iran Soraya veut penser Ă autre chose allant d'un endroit Ă un autre, d'un hotel Ă un autre. Pour le noĂ«l 1958 elle retourne Ă St Moritz et passe le rĂ©veillon avec Johannes Thurn & Taxis au Palace Hotel. Mais elle est desorientĂ©e et trĂšs mal prĂ©parĂ©e Ă la vie ... Sa mĂšre, et son ami Johannes essayent de la seconder. Le compositeur Françoise Mallet Joris a mĂȘme Ă©crit une chanson "Je veux pleurer comme Soraya" pour faire rĂ©fĂ©rence Ă la tristesse de la Princesse. Soraya avait beaucoup d'Ă©sprit et avec le recul elle "rigolait" sur cette chanson, c'est ainsi qu'elle nous aurait permis de la faire figuer dans cet article. Soraya a essayĂ© de se refaire une nouvelle vie en devenant actrice. Sa vie se passait dorĂ©navant entre Rome, Cologne, Marbella et Munich. A Munich elle habite une petite villa Opitzstrasse 6, angle Pienzenauerstrasse. Elle se trouvait frĂ©quemment dans le lobby de l' Hotel Vier Jahreszeiten. 1976 Soraya dĂ©mĂ©nage Ă Paris oĂč elle s'installe Ă l' Hotel Plaza AtenĂ©e. Un peu plus tard le shah lui achĂšte un appartement 46 avenue Montaigne, proche du Plaza. Si jamais vous passez par le Plaza, le barman Luigi Colombetti a encore beaucoup de souvenirs d'elle. 1991 elle a sorti ses mĂ©moires "Le Palais des Solitudes" dans lesquelles elle dĂ©crit sa solitude et sa d'Internet Ă la Cremerie de Paris ex Cybercafe de Paris En Octobre 2000 a eu lieu Ă Paris une rĂ©ception Ă laquelle l'Ă©diteur de ce site fut invitĂ©. Soraya y Ă©tait prĂ©sente, accompagnĂ©e de son ami Massimo Gargia. Le hasard a fait que l'Ă©diteur s'est trouvĂ© un moment face Ă elle, et c'est alors qu'une conversation a commencĂ©. L'Ă©diteur s'occupait Ă l'Ă©poque du Cybercafe de Paris qui se trouvait, de 1995 et 2005, dans les locaux de la Cremerie de Paris. Soraya avait entendu parler d'Internet, mais elle ne savait pas trop ce que c'Ă©tait. Aussi, elle se sentait trop ĂągĂ©e, cependant il y avait quelque chose qui facilitait le contact, les deux savaenit parler allemand. Soraya Ă©tait Ă moitiĂ© Iranienne, Ă moitiĂ© Allemande mais elle ne connaissait pas trop de monde Ă Paris qui parlait sa langue maternelle. Puis l'Ă©diteur lui suggĂ©ra de passer un jour au Cybercafe pour lui offrir un cour d'internet. Soraya le regarda un peu comme s'il lui avait proposĂ© une "promenade sur la lune" .... Mais Massimo qui, lui non plus, ne savait pas trop ce qu'Ă©tait Internet, trouvait que c'Ă©tait une bonne idee "Vas-y Soraya, ça va t'amuser et ça va te changer les idĂ©es". Chose dite, chose faite 3 semaines plus tard quelqu'un apelle au Cybercafe pour savoir si la Princesse pouvait venir ... et le lendemain elle est arrivĂ© avec une Rolls Royce rouge tout Ă fait adaptĂ© au CybercafĂ© - Le premier cours a eu lieu. Elle n'Ă©tait pas trĂšs douĂ©e pour l'informatique mais c'Ă©tait un moment trĂšs convivial et sympatique. En vĂ©ritĂ©, pas seulement sympathique, car Soraya qui avait beaucoup d'esprit Ă©tait aussi trĂšs drĂŽle. Et en partant Soraya demanda si elle pourrait revenir ... on s'Ă©tait mis d'accord sur le jeudi aprĂšs midi vers 16 h tout en stationnant la Rolls un peu plus loin. Au Cybercafe Soraya Ă©tait toujours assise Ă la mĂȘme place avec vue sur la magnifique cours de l'HĂŽtel de Villeroy, lĂ oĂč Louis XIV avait jouĂ© comme enfant 350 ans plus tĂŽt dans les annĂ©es 1645 avec son jeune ami Francois de Villeroy, fils du propriĂ©taire de la maison, Nicolas V de Villeroy. Exactement lĂ oĂč Coco Chanel est venue se promenner 80 voire 40 ans plus tĂŽt dans les annĂ©es 1920 / 1960 ... tout ce que l'Ă©diteur ne savait pas encore Ă l'Ă©poque de ses cours en promenade Ă travers l'histoire d'aprĂšs guerre Soraya Ă©tait une Ă©lĂšve assez "cathastrophique" ... impossible de lui faire utiliser son adresse chez hotmail. Les cours etaient plus du genre "l'Ă©diteur de ce site tape Ă sa place sur google des noms qui l'intĂ©ressaient". Les conversations Ă©taient passionantes, elle racontait des anecdotes incroyables sur sa vie, sur le trĂŽne du pharaon, et on pouvait sentir que le Shah, qui Ă©tait dĂ©cedĂ© en 1980, avait toujours une grande place dans son coeur. HĂ©las en passant par "Google Image Search" on ne trouvait pas beaucoup de photos ni sur le Shah, ni sur elle. Soraya Ă©tait déçue, ayant l'impression d'avoir Ă©tĂ© oubliĂ©e par un monde qui changeait sans cesse. Mais l'Ă©diteur essayait de lui expliquer "Vous savez Internet est encore trop nouveau ce sont surtout les Ă©vĂšnements tout rĂ©cents qui sont bien indexĂ©s par Google ... dans quelque temps on en trouvera plus sur le passĂ©". Si aujourd'hui Vous faites une recherche photo "Princesse Soraya Esfandiari" Google Vous prĂ©sente des centaines de pages, aussi bien en "websearch" qu'en "image search". Parfois Soraya portait sa bague de fiancailles lorsqu'elle venait Ă ses cours d'Internet. Le Diamant sur la bague Ă©tait Ă©norme mais c'est seulement maintenant, en Ă©crivant cet article, que l'Ă©diteur se rend compte, 13 ans plus tard, que la bague que Soraya portait lorsqu'elle tappait avec lui ses recherches Google sur le clavier du Cybercafe Ă©tait une des plus extraordinaires bagues de fiancailles au Monde. Pas seulement pour la puretĂ©e et les 22,37 carats de la pierre montĂ©e par Harry Winston. C'Ă©tait une bague Ă laquelle Ă©tait attachĂ©e une histoire d'amour tragique. Un amour qui avait survĂ©cu Ă un divorce, Ă une rĂ©volution et Ă une vie entiĂšre des deux cĂŽtĂ©s ... 2002 May 29, elle a Ă©tĂ© tristement vendue aux enchĂšres par l'Ă©tude Beaussant LefĂšvre. La Cremerie de Paris serait curieuse de savoir oĂč la bague se trouve aujourd'hui ? En appellant l'Ă©tude, personne ne pouvait donner la rĂ©ponse, seulement le prix de l'Ă©poque, euro. La Princesse Soraya faisait certainement partie de ces gens trĂšs inhabituelles que le destin a toujours voulu attirer vers la Cremerie de Paris ... Une petite section du site internet de la Cremerie intitulĂ© "Talents" leur est intitulĂ© en recherchant au fond d' archives historiques des histoires oubliĂ©es. La Princesse Soraya faisait partie de ceux que nous avons pu rencotrer en personne. Grand Hotels of the Mais il y avait un autre sujet qui l'intĂ©ressait les Palace Hotels qu'elle avait frĂ©quente dans le passĂ©. Elle avait connu les plus beaux Hotels du Monde, pas comme une cliente normale, mais comme une reine et tout jeune Ă©pouse de celui qui dĂ©tenait les plus grands champs pĂ©troliers du monde, le Shah d'Iran ... en "visite officielle". Ecouter ses histoires Ă©tait assez surrĂ©aliste. Des rencontres avec tous ces personnages d'histoire pour lesquelles on Ă©tait trop jeune .... le Premier Ministre Britannique Winston Churchill, le tout premier Chancellier Allemand Konrad Adenauer, le PrĂ©sident Americain Dwight Eisenhauer, le Premier Ministre Indian Jawaharlal Nehru pĂšre d'Indira Ghandi ... Plus tard elle a revue certains des ces HĂŽtels, plus sous les projecteurs, mais en prenant un thĂ© avec sa mĂšre, son frĂšre ou un ami. Voire, vers la fin de sa vie parfois toute seule. A la fin d'un des derniers cours Soraya ouvrait son sac Hermes et sortait plusieurs billets de 500 Francs avec le commentaire Ainsi chaqu'un de ses billets de 500 Francs 152,45 euro ... la plus grosse coupure qui existait en Francs Français Ă©tait un "enormous domain shopping power" pouvoir d'achat Ă©norme pour dĂ©poser des noms de domaine. Le dĂ©pĂŽt de "Grand Hotels of the a Ă©tĂ© financĂ© par une partie d'un de ces billets, tout comme plein de noms trĂšs emblĂ©matiques dans la culture de l'Hotellerie. HĂ©las trop occupĂ©s par plein les noms de Soraya Ă©taient un peu restĂ©s dans les tiroires mais ils gĂ©nĂ©raient suffisamment de revenus de publicitĂ©s pour pouvoir ĂȘtre renouvellĂ©s d'annĂ©e en annĂ©e. C'est seulement fin 2013 qu'il ont Ă©tĂ© mis en ligne .... Grand Hotels of the World essaye de retracer un peu la magie de chacun des Palaces mentionnĂ©s un peu comme si la Princesse Soraya venait toujours dans la Cremerie de Paris ... chaque jeudi aprĂšs midi pour nous raconter les comtes de fĂ©es qui se sont passĂ©s dans ces hĂŽtels et qui se sont oubliĂ©s au fil du temps. Les personnes qui ont comptĂ©s pour Soraya Soraya s'intĂ©ressait aussi Ă toutes ces personnes qu'elle avait croisĂ© dans sa vie. Passer du temps sur Internet avec elle Ă©tait passionnant car c'Ă©tait un peu comme si on pouvait faire un flashback dans un passĂ© pour lequel on Ă©tait encore trop jeune. Bien sĂ»r les personnes les plus importantes pour elle Ă©taient le Shah, ses parents ou son frĂšre Bijan. Souvent les conversations tournaient autour de la ville de Munich oĂč Soraya connaissait un tas de gens, de restaurants et de boutiques. Johannes von Thurn und Taxis avait Ă©tĂ© un trĂšs bon ami pour la Princesse Soraya mais il est mort bien trop tĂŽt Elle avait vĂ©cu Ă la Pienzenauerstrasse et elle parlait toujours de Johannes von Thurn und Taxis, qui avait Ă©tĂ© un autre rayon de soleil dans sa vie. Parfois elle nous montrait des photos oĂč elle se trouvait avec lui Ă la fĂȘte de la biĂšre de Munich Oktoberfest ou dans d'autres soirĂ©es. Lui aussi avait toujours gardĂ© une petite place dans son coeur. En plus Thurn und Taxis lui avait fait faire de bons placements financiers qui ont permis Ă Soraya de considĂ©rablement augmenter son patrimoine, aprĂšs le dĂ©cĂšs du Shah en 1980. Ainsi elle a su, entre-autre, Ă©viter les conseillers dĂ©sastreux que le Comte de Paris voulait lui coller sans cesse. Dans la tĂȘte de Soraya il y avait aussi des gens beaucoup plus jeunes. Des gens que la Princesse avait croisĂ© adolescent. Il y avait un garcon de Munich, aujourd'hui avocat d'affaire, qui, rencontrĂ© par hasard beaucoup plus tard, ne se souvenait pas qu'il avait vu la Princesse dans son enfance. Parmi les jeunes qui intĂ©ressaient Soraya, il y avait aussi Ali Reza Pahlavi, le plus jeune fils du Shah. Soraya voulait tout savoir de ce qu'il faisait ... et il fallait par tous les moyens essayer de trouver, via internet, des informations sur lui. Soraya aimait bien Rixa von Oldenburg, une plante trĂšs glamour que la Shahbanou aurait bien vue dans un film de James Bond, Rixa Ă©tait aussi une habituĂ©e du CybercafĂ© de Paris. Pour Claire Saran hĂ©las il manque une photo, Soraya avait des nouvelles par sa mĂšre, son amie de toujours, Lily Claire Saran. Lily Claire Saran et Chahrizad Firouzabadian ... les deux copines qui l'ont accompagnĂ©es toute la vie. En dehors de Lily Claire Saran Ă©galement allemande, la meilleure et la plus fidĂšle amie de Soraya Ă©tait Madame Chahrizad Firouzabadian Ă©galement irannienne. HĂ©las l'Ă©diteur a perdu le numĂ©ro de Madame Firouzabadian, il faudrait le retrouver car c'est elle qui connait tous les secrĂȘts de l'Iran de l'Ă©poque impĂ©riale. La solitude de la Princesse Soraya avait Ă©tĂ© une "vraie reine" d'un pays, pas une marionette qui n'a qu'un rĂŽle de reprĂ©sentation, Ă©pouse du tout puissant Shah d'Iran, Ă©percussions politiques importantes, sur le monde d'aujourd'hui. Soraya Ă©tait souvent trĂšs seule et trĂšs isolĂ©e. Parfois on pouvait la croiser dans le lobby de l'HĂŽtel Quatre Saisons Ă Munich ou dans celui du Plaza AthenĂ©e Ă Paris, prendre un thĂ© toute seule ... Elle vivait trop dans le passĂ© de sa vie de reine d'Iran, elle souffrait de solitude et elle n'arrivait pas Ă tourner la page. Pourtant au fond d'elle, elle avait un cĂŽtĂ© si drĂŽle et si comique ... les cours avec elle restaient inoubliables, car aucun autre Ă©lĂšve du Cybercafe Ă©tait aussi charmant ... Dans nos souvenirs elle est certainement la cliente la plus "super charmante" et celle qui avait le plus d'esprit .... les annĂ©es d'histoire que nous avons nous-mĂȘmes vĂ©cus ... 2001 le 11 octobre, Soraya est morte beaucoup trop tĂŽt. Elle avait seulement 69 la Princesse Soraya La Cremerie regrette Soraya enorment ... Elle avait un caractĂšre tellement amusant, plein d'esprit et super drĂŽle Si elle serait encore en vie aujourd'hui au moment ou cet artice est Ă©crit , elle aurait 81 ans, nous aurions essaye de partager avec elle la "joie de vivre " qui entourne son ancien Cybercafe maintenant. Le Cybercafe a Ă©tĂ© transformĂ© en un centre d'exposition. A l'Ă©poque nous n'avions pas la moindre idĂ©e de tout cette "histoire" qui entourait la CrĂ©merie, mĂȘme si La Princesse Soraya en fesait partie. L'histoire de la Cremerie attire aujourd'hui des agences de publicitĂ©s extraordinaires qui viennent des quatre coins de la planĂšte pour organiser des expos pop up pour des lessives, des sites de drague, des motos, des articles de sport, la haute couture ou des vĂȘtements de grand crĂ©ateurs ... et mĂȘme des articles de fromage. Ca change tout le temps, une exposition succĂšde Ă une autre. Mathilde Toquenne "Oh comment je regrette de ne pas avoir connu cette Princesse extraordinaire oui Soraya aurait Ă©tĂ© tellement fun, nous chanterions Guten Morgen Sonnenschein en ce moment la chanson ultra kitch prĂ©fĂ©rĂ©e de ... chanson par Nana Mouskouri et nous Ă©tions en train de rire le long de la journĂ©e.... Non Soraya n'aurait plus le temps pour se trouver seule tu devrais lui demander de venir aussi souvent qu'elle pourra qui d'autre pourrait nous raconter toutes ces histoires extraordinaires et ces secrĂȘts oubliĂ©s qui se sont passĂ©s dans les Palace Hotels of the World ???" ces Hotels ont Ă©tĂ©s mentionnes par Sorayas lors des cours d'internet ... Ce qui reste de la Princesse sont des souvenirs merveilleux et inoubliables est ses innombrables comtes de fĂ©es qui ont maintenant besoin d'ĂȘtre reconstruit, l'un aprĂšs l'autre, dans les souvenirs de son ancien professeur, pour qu'elles peuvent ĂȘtre mentionnĂ©s dans les Cela Ă©tait l'un de ses conseils "quand je vais au restaurant je donne toujours un bon pourboire quand j'arrive car je veux ĂȘtre sĂ»r que l'on s'occupe bien de moi, jamais quand je pars car lĂ c'est trop tard". l'Ă©diteur de ce site a appris par elle "quand VOUS rencontrez quelqu'un de beaucoup plus ĂągĂ© don't be too shy, ne souyez pas trop timide il faut lui parler car parfois des personnes plus ĂągĂ©es ont des histoires fascinantes Ă raconter ... bien au dĂ©la de ce que vous osez imaginer. Si vous ne le faites pas un jour ca sera trop tard" Articles en lien avec le sujet site sur la famille Bakhtiary La Cremerie de Paris par Quelques bijoux de la Princesse Soraya par Van Clef & Arpels Rise and Fall of the Shah by Time
2001 : dĂ©cĂšs de la princesse Soraya, deuxiĂšme Ă©pouse du chah d'Iran. (nĂ©e le 22 juin 1932) Compagnes gaies et pleines de fantaisie, elles aiment les voyages, l'amour et le hasard. La fidĂ©litĂ© n'est pas leur prĂ©occupation essentielle. Demain: Carine Le dicton mĂ©tĂ©orologique du jour: "Pluie du matin ne va pas loin" Le proverbe du jour: "Le jeune en Accueil ebook... > Savoirs... > Scolaire > Parascolaire > Classiques pĂ©dagogiques TĂ©lĂ©chargement DRM Adobe đ DRM LCP đ Lecture en ligne streaming Gagnez 0,30 ⏠en recommandant ce livre avec Le cĂ©lĂšbre roman dâamour et de chevalerie adaptĂ© par Joseph BĂ©dier, dans une Ă©dition en couleur, enrichie de complĂ©ments pĂ©dagogiques. En lien avec lâobjet dâĂ©tude Dire lâamour » du programme de français en 4e. LâĆuvre Tristan, neveu du roi Marc, et Iseut, princesse dâIrlande, boivent par erreur un philtre dâamour qui les unit Ă jamais. Mais leur amour est interdit car Iseut est promise au roi Marc⊠Les complĂ©ments pĂ©dagogiquesâą un avant-texte pour prĂ©parer la lectureâą un carnet de lecture pour analyser lâĆuvreâą des activitĂ©s complĂ©mentaires sur lâensemble de lâĆuvre Le groupement thĂ©matiqueUn parcours de lecture, regroupant textes et documents visuels de diffĂ©rentes Ă©poques, autour du thĂšme de lâamour. Les ressources en ligneDans le guide pĂ©dagogique rĂ©servĂ© aux enseignants, tĂ©lĂ©chargeable sur un descriptif complet de la sĂ©quence et les corrigĂ©s des questionnaires. La citation Seigneurs, vous plaĂźt-il dâentendre un beau conte dâamour et de mort ? » Guide des formats Les livres numĂ©riques peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s depuis l'ebookstore Numilog ou directement depuis une tablette ou smartphone. PDF format reprenant la maquette originale du livre ; lecture recommandĂ©e sur ordinateur et tablette EPUB format de texte repositionnable ; lecture sur tous supports ordinateur, tablette, smartphone, liseuse Votre support de lecture Format Protection Application Ordinateur -EPUB -PDF DRM Adobe LCP Lecture en ligne streaming Adobe Digital EditionsDRM Adobe Thorium Reader LCP Tablette et smartphone iOS / Android EPUB PDF LCP DRM Adobe Appli Lisa IOS / Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Appli Lea Reader IOS/ Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Adobe Digital Edition IOS/AndroidLit uniquement la DRM Adobe Liseuse EPUB DRM Adobe Module de lecture de la liseuse Liseuse Diva EPUB LCPDRM Adobe Module de lecture de la liseuse Diva Consultez lâaide pour en savoir plus. Solution LCP DRM Ce livre est protĂ©gĂ© contre la rediffusion Ă la demande de l'Ă©diteur DRM. La solution LCP apporte un accĂšs simplifiĂ© au livre une clĂ© d'activation associĂ©e Ă votre compte client permet d'ouvrir immĂ©diatement votre livre numĂ©rique. Les livres numĂ©riques distribuĂ©s avec la solution LCP peuvent ĂȘtre lus sur Le logiciel Thorium Reader pour PC/Mac/Linux Les applications compatibles LCP Lis-a pour iOS et Android, Lea Reader pour Android , Aldiko Next pour IOS et Android La liseuse Bookeen DIVA et Vivlio Solution Adobe DRM Ce livre est protĂ©gĂ© contre la rediffusion Ă la demande de l'Ă©diteur DRM. La solution Adobe consiste Ă associer un fichier Ă un identifiant personnel Adobe ID. Une fois votre appareil de lecture activĂ© avec cet identifiant, vous pouvez ouvrir le livre avec une application compatible. Les livres numĂ©riques distribuĂ©s avec la solution Adobe peuvent ĂȘtre lus sur Le logiciel Adobe Digital Editions pour PC/Mac Les applications Adobe Digital Editions pour iOS et Android et PocketBook pour iOS et Android Les liseuses Bookeen, Kobo, Vivlio, Sony, PocketBook Informations ebook En savoir plus Nb pages copiables 0 Nb pages imprimables 0 Taille du fichier 95083 Ko En savoir plus Nb pages copiables 0 Nb pages imprimables 0 Taille du fichier 12768 Ko Suggestions personnalisĂ©es Sur le mĂȘme thĂšme De la mĂȘme collection Du mĂȘme auteur Restez informĂ©e des Ă©vĂ©nements et promotions ebook Paiement sĂ©curisĂ© Unchoix unique de Capes et ponchos disponible dans notre magasin. Codes promo, ventes flash, livraison offerte, trouvez le produit de vos rĂȘves Ă prix rĂ©duit ! . Nos engagements: we R future Inspiration IdĂ©es cadeaux Espace pro Nos magasins Aide 10 ⏠offerts ! ⏠Retrouvez vos articles prĂ©fĂ©rĂ©s ! Maison Meuble Literie Linge de maison DĂ©co PuĂ©riculture Enfant La page que vous tentez dâafficher nâexiste pas. Utilisez le bouton "retour" pour revenir Ă la derniĂšre page visitĂ©e.Tristan neveu du roi Marc, et Iseut, princesse dâIrlande, boivent par erreur un philtre dâamour qui les unit Ă jamais. Mais leur amour est interdit car Iseut est promise au roi Marc. Un parcours de lecture, regroupant textes et documents visuels de diffĂ©rentes Ă©poques, autour du thĂšme de lâamour. Dans le guide pĂ©dagogique
il y a 7 moisDans Les Princes et les Princesses de l'Amour 5, Soraya a chantĂ© pour sĂ©duire Tristan mais n'a pas convaincu les candidats, qui se sont moquĂ©s d' Les Princes et les Princesses de l'Amour 5 / W9 / Twitter MarinaVerite FRESH972 eilahtan79 lovely_february eni08765CrĂ©dits Les Princes et les Princesses de l'Amour 5 / W9 / Twitter MarinaVerite FRESH972 eilahtan79 lovely_february eni08765Dans le dernier Ă©pisode des Princes et des Princesses de l'Amour 5 diffusĂ© le 13 janvier 2022 sur W9, LĂ©na et Adrien ont Ă©changĂ© leur premier baiser. Tristan de son cĂŽtĂ©, a choisi de passer 24h avec sa prĂ©tendante Soraya. Lors d'un coaching avec Seby Daddy et LĂ©a Mary, le jeune homme s'est malheureusement rendu compte que le feeling ne passait pas vraiment entre eux. Plus tard, aprĂšs un cours de danse endiablĂ©, il a d'ailleurs utilisĂ© la carte switch pour pouvoir retrouver Manon, qu'il a fini par embrasser lors d'une sortie en boĂźte de nuit. Un dĂ©chirement pour Soraya, qui avait pourtant tout donnĂ© dans l'aprĂšs-midi pour sĂ©duireâŠSĂ©bastien tout l'articleInvar- IslĂ©ro de Bellouet - Joyau d'Amour Lontzac - Pomerol de Laumac - Riesling InsĂ©mination artificielle :Tous les jours sauf le dimanche, du 15/02 au 15/07 inclus - RĂ©servation des insĂ©minations obligatoires 61 Haras du Pays dâArgentan GĂšnes Diffusion - Aurore Renaudin - 61310 Le Pin au Haras - TĂ©l : 02 33 36 90 90 ou 06 07 59 90 87 Vers CAEN De lâA28 (Rouen
La princesse Soraya Esfandiari, la deuxiĂšme Ă©pouse du Chah d'Iran, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă l'Ăąge de 69 ans Ă son domicile parisien, a-t-on appris jeudi auprĂšs de A. M. Madjidi, un ancien ministre du Chah. Le corps de la princesse a Ă©tĂ© dĂ©couvert jeudi matin, a ajoutĂ© cette source, informĂ©e par des proches de la famille. La cause du dĂ©cĂšs n'a pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e dans l'immĂ©diat. NĂ©e le 22 juin 1932 Ă Ispahan, cette fille d'un important fĂ©odal iranien, membre de la tribu des Bakhtiaris, et d'une Allemande nĂ©e Ă Moscou, Eva Karl, grandit Ă Berlin et Ă Ispahan, avant d'aller Ă©tudier en Suisse et Ă Londres. Un parcours et une Ă©ducation qui lui ont permis de parler l'allemand, l'anglais et le français, sans compter le persan. TombĂ©e amoureuse du jeune chah, Mohammed Rezah Pahlavi en 1950, elle l'Ă©pousa le 12 fĂ©vrier 1951 Ă TĂ©hĂ©ran, aprĂšs son divorce d'avec la princesse Fawzieh, soeur du roi Ă©gyptien Farouk, en 1949. Le pĂšre de Soraya, Khalil Esfandiari Bakhtiari, devint alors ambassadeur d'Iran en Allemagne, de 1951 Ă 1961. ImpĂ©ratrice moderne Durant ses sept annĂ©es de mariage, elle joua le rĂŽle d'une impĂ©ratrice moderne quasiment Ă la perfection, effectuant notamment une visite de deux mois aux Etats-Unis, puis en Grande-Bretagne, en Allemagne de l'Ouest et en URSS. AprĂšs sa rĂ©pudiation, en 1957, compte tenu de son impossibilitĂ© de donner une descendance Ă son mari, Soraya perdit son titre d'impĂ©ratrice, mais fut autorisĂ©e Ă conserver celui de princesse royale. La reine triste», cĂ©lĂšbre pour sa beautĂ©, quitta TĂ©hĂ©ran le 14 mars 1958, entamant alors une vie d'exil et une sĂ©rie de voyages en Europe. AprĂšs Rome, oĂč elle tenta sans succĂšs de se lancer dans le cinĂ©ma avec un film du producteur italien Dino de Laurentiis au dĂ©but des annĂ©es 1960, Soraya partit au Mexique en raison des menaces de mort pesant sur la famille du Chah aprĂšs la rĂ©volution, puis s'installa Ă Paris. Si son personnage tragique de princesse en quĂȘte d'amour alimenta la presse du coeur, bruissante de rumeurs de liaisons, elle ne se remaria cependant jamais. En 1991, la princesse royale avait publiĂ© son autobiographie, intitulĂ©e Le Palais des solitudes». Son destin avait aussi inspirĂ© le texte d'une chanson Ă l'Ă©crivaine Françoise Mallet-Jorris, Je veux pleurer comme Soraya», interprĂ©tĂ©e par Marie-Paule Belle. Je veux pleurer comme Soraya/Je veux pleurer comme une princesse/Je veux pleurer avec noblesse». AP
LesCassandres animent Milhaud en fĂȘte RĂ©cital du 19 avril 2015 AllĂ©e Darius Milhaud â Paris 19Ăšme LâElixir dâamour (Gaetano Donizetti â 1832) Come Paride vezzoso Les Noces de Figaro (W.A Mozart â 1786) Voi che sapete Don Pasquale (Gaetano Donizetti â 1843) Bella siccome un angelo Les Noces de Figaro (W.A Mozart â 1786) Non so piu
25 fĂ©vrier 2020 2 25 /02 /fĂ©vrier /2020 1457 Allegoria de la vanidad, catedral de Calahorra, La Rioja. Photo T. Guinhut. De la rĂ©volution du fĂ©minin pour un fĂ©minisme humaniste. Camille Froidevaux-Metterie, Betty Friedan, Soraya Chemaly, Jeanette Winterson, Heide Goettner-Abendroth. Camille Froidevaux-Metterie La RĂ©volution du fĂ©minin, Gallimard, BibliothĂšque de sciences humaines, 2015, 384 p, 23,90 âŹ, Folio, 9,70 âŹ.. Betty Friedan La Femme mystifiĂ©e, traduit de lâanglais Etats-Unis par Yvette Roudy, Belfond, 2019, 576 p, 22,50 âŹ. Soraya Chemaly Le Pouvoir de la colĂšre des femmes, traduit de lâanglais Etats-Unis par HĂ©lĂšne Collon, Albin Michel, 2019, 370 p, 21,90 âŹ. Jeanette Winterson Les Oranges ne sont pas les seuls fruits, traduit de lâanglais par Kim TrĂąn ; Pourquoi ĂȘtre heureux quand on peut ĂȘtre normal, traduit par CĂ©line Leroy, LâOlivier, 2012, 240 p, 18 ⏠; 276 p, 21 âŹ. Heide Goettner-Abendroth Les SociĂ©tĂ©s matriarcales. Recherches sur les cultures autochtones Ă travers le monde, traduit de lâanglais Etats-Unis par Camille Chaplain, Des Femmes-Antoinette Fouque, 2019, 600 p, 25 âŹ. Clara Bouveresse Femmes Ă lâĆuvre, femmes Ă lâĂ©preuve, Eve Arnold, Abigail Heyman, Susan Meiselas, Actes Sud, 2019, 168 p, 35 âŹ. Dans un monde trop rĂ©solument machiste, avons-nous remarquĂ© quâĂ peu prĂšs toutes les allĂ©gories sont fĂ©minines ? La LibertĂ©, les Vices et Vertus, la VanitĂ©, la Luxure, la ChastetĂ©, la TempĂ©rance ou la Force⊠Or si les progrĂšs du fĂ©minisme sont avĂ©rĂ©s, ont-ils cependant un avenir, coincĂ© quâil est entre le rigorisme infamant de lâIslam honorant prĂ©tendument les femmes et les tendances virilicides de viragos qui brandissent le drapeau dâun mouvement de libĂ©ration dĂ©voyĂ©, entre outrecuidance, tyrannie et vanitĂ© ? Il est temps de dire quâil ne faudrait peut-ĂȘtre plus employer le terme fĂ©minisme » sâil est la peau retournĂ©e du machisme. Aussi lâhumanisme, en sa neutralitĂ© insexuĂ©e, conviendrait bien mieux pour signifier une rĂ©elle et respectueuse Ă©quitĂ©. Il nâen reste pas moins que ce que lâon appelle encore avec dignitĂ© le fĂ©minisme, produit de belles rĂ©flexions et des livres sagaces, jalons de notre humanitĂ©[1]. Associant histoire et corporĂ©itĂ©, Camille Froidevaux-Metterie, en son essai capital, trace le chemin dâune RĂ©volution du fĂ©minin. Toute une histoire du fĂ©minisme la prĂ©cĂšde, de Betty Friedan et sa Femme mystifiĂ©e Ă la colĂšre de Soraya Chemaly, en passant par lâautobiographie de Jeanette Winterson et les tĂ©moignages de la photographie. Ă moins de penser Ă ces sociĂ©tĂ©s matriarcales qui ne sont pas un mythe. Le fĂ©minisme nâexiste pas. Cette affirmation apparemment aussi aberrante que provocatrice ne signifie rien dâautre que la nĂ©cessitĂ© de concevoir quâil est un humanisme, en tant quâil existe dĂ©jĂ dans ce dernier, quâil nâest ni complet ni essentiel sans la dignitĂ© Ă©gale de la femme et de lâhomme. Câest ce que postule Camille Froidevaux-Metterie, en son essai, clair, roboratif, apaisĂ©. Si La RĂ©volution du fĂ©minin est toujours en cours et Ă parfaire, elle a dĂ©jĂ , depuis un demi-siĂšcle, accomplit une rĂ©volution copernicienne, auparavant inimaginable. Pourtant sa gĂ©nĂ©alogie est plus lointaine, entre anthropologie et libĂ©ralisme politique. Droit de vote des femmes, accĂšs Ă©gal Ă lâĂ©ducation, Ă des dizaines de professions auparavant Ă elles fermĂ©es, Ă la reprĂ©sentation entrepreneuriale, militaire, politique, les dĂ©cennies qui nous sĂ©parent de lâimmĂ©diat aprĂšs-guerre, ont marquĂ© une rĂ©volution des mentalitĂ©s et des actes, Ă©tonnante et brillante au regard dâune longue Histoire, parmi laquelle la sĂ©paration des sphĂšres domestique et politique Ă©tait celle du fĂ©minin et du masculin. Pour incomplet, Ă parfaire encore, quâil soit, le tableau est celui, Ă©tonnant dâune post-histoire, intrinsĂšquement libĂ©rale. Pourtant la consĂ©cration du dessein Ă©galitaire et lâavĂšnement dâune sociĂ©tĂ© Ă la fois neutre et mixte nâont pas fait disparaĂźtre cet invariant anthropologique que constitue la division du genre humain en deux sexes ». Devenir humain nâefface pas la fĂ©minitĂ© du corps. Câest Ă cette dimension incarnĂ©e de lâexistence fĂ©minine » que se propose de rĂ©flĂ©chir Camille Froidevaux-Metterie. En effet, quel sens revĂȘt pour les femmes lâobligation de devoir vivre dans le monde comme des hommes, tout en continuant de sâĂ©prouver comme des femmes ? » Elle nous dira combien la femme est un individu de droits », quâil sâagisse de figurer dans la sphĂšre privĂ©e intime, autant que dans la sphĂšre sociale et politique. Pour mesurer cette rĂ©volution du statut fĂ©minin, lâessayiste examine les lointains de lâhistoire, depuis les Grecs et Platon, qui fait renaĂźtre - oh sort cruel ! - dans un corps de femme ceux qui ont Ă©chouĂ© Ă vivre une vie vertueuse. La RĂ©publique condamne lâĂ©pouse et lâenfant au mĂȘme statut dâobjet que le bĂ©tail. Ensuite, la dĂ©finition aristotĂ©licienne du destin domestique fĂ©minin traversera les Ăąges »⊠La Rome patriarcale, accueillant le christianisme, fait de la femme, autant que de lâhomme, une crĂ©ature divine, quoique le patriarcalisme dâamour » de Saint Thomas dâAquin justifie le chef de famille. Câest avec Locke, au XVIIĂšme, que le libĂ©ralisme pense le mariage comme un contrat entre deux Ă©gaux », mĂȘme si le philosophe conserve lâargument de la force » masculine, pour lĂ©gitimer un substrat inĂ©galitaire enracinĂ© dans la nature ». HĂ©las, Rousseau consacrera la dĂ©pendance fĂ©minine, bien quâelle sâappelle Sophie dans son sexiste Emile⊠Il faut attendre le timide droit de citĂ© » des femmes de Condorcet, en 1790, la revendication de lâanglaise Mary Wollstonecraft soit la mĂšre de Mary Shelley[2] en faveur du droit de vote des femmes, en 1792, et surtout Olympe de Gouges, dont la DĂ©claration de droits de la femme et de la citoyenne », de 1791, ne fut guĂšre entendue, pour espĂ©rer en un changement. Ainsi, la modernitĂ© politique du XIXĂšme continuera Ă exclure les femmes. Les philosophes libĂ©raux ne vont jusquâau bout de leur dĂ©marche, en nâaccordant pas la mĂȘme libertĂ© Ă ces derniĂšres, sauf, imparfaitement, John Stuart Mill. Pourtant, il ne faut pas omettre que gĂ©nĂ©alogiquement, le fĂ©minisme sâest constituĂ© en dialogue avec la doctrine libĂ©rale ». Câest Ă partir de 1845 que nait le fĂ©minisme amĂ©ricain. Seul le XXĂšme siĂšcle verra se succĂ©der droits politiques et fin de lâenfermement au foyer ». Et les annĂ©es 70 seront Ă cet Ă©gard cruciales, grĂące Ă son rejet de la division sexuĂ©e du monde ». Et surtout grĂące Ă la maĂźtrise de la fĂ©conditĂ© Pour la premiĂšre fois dans lâhistoire de lâhumanitĂ©, une femme peut se rĂȘver un avenir sans enfants et sâimaginer une vie non domestique ». Mais aussi lâhomme peut rĂ©volutionner sa paternitĂ©, en participant aux tĂąches paternelles. Si lâon est passĂ© de la guenon Ă la lady », il sâagit dâaccĂ©der, Ă lâinstar de lâhomme, Ă la femme libre. Outre la voie libĂ©rale, sâajoutent en ce volume des lectures marxistes, psychanalytiques et radicales du fĂ©minisme, toutes voies bien excessives. Car le marxisme phagocyte le fĂ©minisme en lâagglomĂ©rant Ă sa mortifĂšre lutte de classe, Ă sa lutte entĂȘtĂ©e contre la mondialisation nĂ©olibĂ©rale », donc en lâĂ©loignant de ses racines inscrites au cĆur du libĂ©ralisme. La psychanalyse, elle, sâembourbe dans le manque du pĂ©nis ». Enfin, le radicalisme oppose lâhomme prĂ©dateur Ă la femme opprimĂ©e, voit la grossesse comme une tyrannie de la nature, ce qui est le point de vue outrageux de Simone de Beauvoir, dans Le DeuxiĂšme sexe. Ce pourquoi la contraception et la dĂ©pĂ©nalisation de lâavortement forment le cĆur de lâaction fĂ©ministe ». BientĂŽt le concept de genre », ou de sexe social », permet de dĂ©construire les stĂ©rĂ©otypes, de faire bouger la matrice hĂ©tĂ©rosexuelle »⊠Mais que vaut une vie si elle ne transmet pas la vie ? Comme lorsque la gĂ©nĂ©ration des femmes sans enfants compte en Allemagne 30% dâentre elles ? BientĂŽt la science permet la pilule sans rĂšgles », le projet dâenfant grĂące Ă la grossesse dâautrui, voire Ă un prochain utĂ©rus artificiel. Câest alors que Camille Froidevaux-Metterie, dans son projet conjoint de fonder la libertĂ© fĂ©minine et de rĂ©investir sa corporĂ©itĂ©, passe par le biais bienvenu de quelques pages autobiographiques qui, pour rompre le contrat apparent du strict essai, nâen sont pas moins Ă son service. NĂ©e en 1968, elle accĂšde aux fonctions universitaires elle enseigne la science politique quand elle ressent le dĂ©sir dâenfant. Ătre mĂšre dâun garçon et dâune fille est vĂ©cu comme une rĂ©alisation intime complĂ©mentaire de la rĂ©alisation professionnelle. La gestation est une gĂ©nĂ©rositĂ© », auprĂšs de la transmission du langage et de lâavĂšnement dâun ĂȘtre nouveau et autonome », ce dont nous lui sommes reconnaissants. Au-delĂ de la hiĂ©rarchisation sexuĂ©e du vivre ensemble », le dĂ©fi pour les femmes est bien de sâĂ©prouver comme des sujets incarnĂ©s et libres », et reliĂ©s aux autres », ne serait-ce quâen lisant plus que les hommes, en sâinvestissant plus sur les blogs, en assumant la sĂ©duction comme dĂ©sir de reconnaissance. Car elles sont aussi Ă la source de la responsabilitĂ© du monde meilleur de demain⊠Si lâon consent de pardonner un lĂ©ger manque de concision, lâessai de Camille Froidevaux-Metterie vaut autant par ses qualitĂ©s historiques et politiques, que par ses qualitĂ©s de modĂ©ration et dâengagement. En effet, elle nâĂ©crit pas un manifeste, encore moins un pamphlet, mais une rĂ©flexion raisonnable et raisonnĂ©e, Ă la fois encyclopĂ©dique et discrĂštement personnelle. FĂ©minisation du monde », grĂące Ă lâĂȘtre humaine ». Soit. On aurait tort dây voir, si lâon est de sexe masculin, une menace ; plutĂŽt une universalitĂ©, une complĂ©mentaritĂ©, oĂč chacun a sa façon dâexprimer sa singularitĂ© sexuĂ©e », parmi le vertige de la libertĂ© dâĂȘtre soi ». Reste que le retour dâidĂ©ologies au machisme surdimensionnĂ© et tyrannique, non sans fonctionner comme une rĂ©action dâincomprĂ©hension, de peur et de vengeance envers la rĂ©volution du fĂ©minin dans les sociĂ©tĂ©s occidentales, est une menace non nĂ©gligeable. LâIslam, pour ne pas le nommer, quoiquâil existe un fĂ©minisme arabe, quoique les Kurdes viennent de proclamer lâĂ©galitĂ© homme-femme au grand dam de leurs ennemis, nâest-il quâun Ă©phĂ©mĂšre archaĂŻsme bestial devant la cause de lâhumanitĂ© fĂ©minine ? Quel avenir pour le fĂ©minisme ; donc pour lâhumanitĂ© ? Si le mot fĂ©ministe » a pu ĂȘtre une insulte dans des gueules machistes et avinĂ©es, il a pris depuis longtemps ses lettres de noblesse, ne serait-ce quâavec le livre de Betty Friedan 1921-2006, publiĂ© dĂšs 1963 outre-Atlantique sous le titre de The feminine Mystique et lâannĂ©e suivante en France La Femme mystifiĂ©e, en un biais du sens cependant rĂ©vĂ©lateur. Bien que traduit par Yvette Roudy, qui allait devenir ministre des droits de la femme sous François Mitterrand, lâessai eut son heure de gloire. Pourtant un peu oubliĂ©, et câest pourquoi le voici justement rééditĂ©, il contribuait Ă changer la vie des femmes. Une bombe au cĆur du mythe de la femme au foyer ! Ainsi parut lâessai de Betty Friedan, qui sâappuie sur maints entretiens et une soigneuse enquĂȘte. Comme lâauteure elle-mĂȘme a pu le ressentir, mariĂ©e, trois enfants puis divorcĂ©e, Madame, Ă©pouse et mĂšre, nâest pas aussi comblĂ©e que le laisserait accroire la fameuse American Way of Life. Trop souvent elle se rĂ©vĂšle frustrĂ©e, aussi bien sentimentalement quâintellectuellement, sans oublier la vie sexuelle, dont le fameux Rapport Hite est lâautre versant, dĂ©voilant en 1976 les pratiques Ă©rotiques des AmĂ©ricains et des AmĂ©ricaines. Ne reste Ă la gent fĂ©minine que le secours de lâalcool et autres psychotropes pour sâĂ©vader. Ă moins de se jeter dans la frĂ©nĂ©sie dâobjets de consommation destinĂ©e Ă la mĂ©nagĂšre frivole. En outre la jeune fille amĂ©ricaine ne cherche alors plus souvent que le mariage et la procrĂ©ation pour sâaffirmer, comme si la possession de deux seins et dâun utĂ©rus lui octroyait une gloire que les hommes ne pourraient jamais connaĂźtre, mĂȘme sâils travaillent toute leur vie Ă une Ćuvre crĂ©atrice ». Le foyer est le monde de la femme, le monde est celui de lâhomme. Or pour sortir du cercle fermĂ©, mieux vaut faire des Ă©tudes, exercer un mĂ©tier, se marier plus tard, et concurrencer la sphĂšre masculine sur son terrain, sans oublier une intelligence qui nâaura plus Ă refuser lâamour pour sâĂ©panouir ». Ou encore Le dĂ©passement du moi, dans lâorgasme ou la crĂ©ation, ne peut ĂȘtre atteint que par un ĂȘtre qui sâest pleinement rĂ©alisĂ©, un ĂȘtre mĂ»r et achevĂ© ». Nâoublions pas Ă cet Ă©gard que plusieurs facteurs expliquent cette Ă©volution des mentalitĂ©s vers plus de libertĂ© fĂ©minine, lâespacement des naissances et bientĂŽt la contraception, la gĂ©nĂ©ralisation de lâĂ©lectro-mĂ©nager donc le capitalisme et la formation intellectuelle des jeunes femmes. PolĂ©mique, notre essayiste dĂ©plore lâimagerie de la mĂ©nagĂšre comblĂ©e », le solipsisme sexuel de Sigmund Freud » enclin Ă lâinfĂ©rioritĂ© de la femme, lâĂ©ducation liĂ©e au sexe autant que les obsĂ©dĂ©es du sexe », tout ce qui conduit Ă une dĂ©shumanisation. En consĂ©quence, la sagesse de Betty Friedan la pousse Ă militer pour une rĂ©elle Ă©galitĂ© des sexes en particulier salariale, pour le droit Ă lâavortement, mais sans cautionner les dĂ©rives qui conduisent Ă une hostilitĂ© Ă lâĂ©gard des hommes ». Ce serait alors le retour du pĂ©chĂ© capital de la colĂšre, cependant prĂ©conisĂ© par Soraya Chemaly, dans son essai rageur paru en 2018 aux Etats-Unis Le Pouvoir de la colĂšre des femmes. Cependant la polĂ©miste dĂ©nonce avec raison le clichĂ© misogyne selon lequel un homme en colĂšre a du caractĂšre, quand une femme est qualifiĂ©e dâhystĂ©rique, sachant que ce dernier mot vient de lâutĂ©rus grec. Sans compter un autre clichĂ©, celui de la femme noire hargneuse »⊠Nây a-t-il pas en effet de quoi ĂȘtre saisi dâune vive colĂšre lorsque vous faites partie des millions de personnes qui ont Ă©tĂ© maltraitĂ©es dans votre enfance ou ont subi des violences sexuelles Ă lâĂąge adulte » ? Il suffit de sextos » bien sĂ»r envoyĂ©s par les garçons sans consentement dâautrui, de porn revenge », dâexhibitions sexuelles machistes, de constater le dĂ©sintĂ©rĂȘt pour les symptĂŽmes fĂ©minins dans le milieu mĂ©dical, de pointer lâinĂ©gale rĂ©partition des tĂąches mĂ©nagĂšres et culinaires quoique, notons-le, cela puisse ĂȘtre un fĂ©minin bastion de pouvoir, le manque de toilettes publiques adĂ©quates, la plĂ©thore de viols et la dĂ©prĂ©ciation a priori des femmes scientifiques, dâobserver le regard sociĂ©tal sur la grossesse et la dĂ©pression post-partum, les souffrances gynĂ©cologiques qui empĂȘchent longtemps une sexualitĂ© sereine, sans compter lâĂ©ventuel divorce qui afflige la condition affective et Ă©conomique, pour comprendre combien la condition fĂ©minine mĂ©rite mieux que de la pitiĂ©. En outre la position anti-avortement de trop religieux acteurs, voire activistes tyranniques et violents, peut entraĂźner une sujĂ©tion, un sacrifice de la femme, par exemple lorsque dans un hĂŽpital catholique de Phoenix SĆur McBride autorisa un avortement pour sauver la mĂšre, ce qui leur valu dâĂȘtre excommuniĂ©es par l'Ă©glise locale ! Cependant, tant la colĂšre rentrĂ©e, que celle qui sâĂ©puise envers autrui sont contre-productives, dĂ©vastatrices, si lâon ne les verbalise pas. Si la colĂšre, que lâon ne confondra pas avec la haine, est un instrument de pouvoir », il nâest pas sĂ»r que la femme sâautorisant de son investiture, y gagne en dignitĂ© et en noblesse. Ne vaut-il pas mieux la pugnacitĂ©, rĂ©orienter [sa] colĂšre de maniĂšre Ă aider les gens », ĂȘtre efficace et rationnelle au service dâune dignitĂ© humaniste, qui transcende les sexes ? Riche dâanecdotes, personnelles et recueillies parmi la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, de faits scientifiques souvent ignorĂ©es, de rĂ©flexions le plus souvent pertinentes, dâindignations ardentes, lâessai mĂ©rite son succĂšs outre-Atlantique et, cela reste Ă souhaiter, dans lâhexagone. Journaliste engagĂ©e, Soraya Chemaly sâintĂ©resse Ă la distribution des genres dans les mĂ©dias, la politique, la culture et mĂȘme la religion. Directrice du Women Media Speech Project », elle milite avec vigueur en faveur de lâengagement social et politique des femmes. Rien que de trĂšs honorable, quoique le syndrome anti-Trump ne lâait pas Ă©pargnĂ©e. Certes lâamitiĂ© du PrĂ©sident des Etats-Unis Ă lâĂ©gard du droit Ă lâavortement est sujette Ă caution, mais câest bafouer les millions de chĂŽmeurs et de chĂŽmeuses qui ont acquis leur indĂ©pendance grĂące aux vertigineuses crĂ©ations dâemplois le taux de chĂŽmage Ă©tant aujourdâhui descendu Ă 3,4 %, et les femmes de son gouvernement, que de mĂ©connaĂźtre ses qualitĂ©s[3]. Reste que Soraya Chemaly a Ă©tĂ© entendue dans la mesure oĂč de nombreuses femmes font preuve de pugnacitĂ©, que ce soit dans le domaine Ă©conomique, scientifique, intellectuel ou politique, quoique la limite de la chose, mais Ă lâĂ©gal de lâhomme, soit la justesse de lâengagement, ce qui nâest pas toujours avĂ©ré⊠Une enfance Ă©prouvante est Ă la source de lâautobiographie fĂ©ministe de Jeanette Winterson. Ce fut dans Les Oranges ne sont pas les seuls fruits, quâen un roman autobiographique construit selon les livres de la Bible, elle narra sa vie familiale et sa formation entravĂ©e, entre religiositĂ© Ă©triquĂ©e et pauvretĂ© obligĂ©e, dans les annĂ©es soixante, parmi lâAngleterre industrielle. Sa mĂšre pentecĂŽtiste est un dragon de haine, interdisant, hors la Bible rĂ©vĂ©rĂ©e, les livres, le sexe et le diable⊠Alors, on cache ses lectures, on rĂȘve de lĂ©gendes arthuriennes. Difficile, dans cette atmosphĂšre, de dĂ©ployer sa personnalitĂ©, surtout lorsque lâon ressent des Ă©motions lesbiennes. Il ne restera quâĂ fuir lâaffreux foyer maternel⊠Quoiquâimpressionnant, ce roman, qui fut le premier succĂšs de lâauteur en 1985, devient presque superflu, en dĂ©couvrant le bien plus rĂ©cent Pourquoi ĂȘtre heureux quand on peut ĂȘtre normal ? Cette autobiographie embrasse en effet toute la carriĂšre intime et publique de Jeanette Winterson, malgrĂ© les vastes ellipses temporelles assumĂ©es. Ces mĂ©moires dâune jeune fille venue du prolĂ©tariat de Manchester et corsetĂ©e par son milieu, deviennent un vade-mecum du fĂ©minisme. Elle se crĂ©e une bibliothĂšque intĂ©rieure », et, en dĂ©pit des violences subies, elle parvient Ă aimer les femmes sans se sentir coupable ni ridicule ». Puisque adoptĂ©e, elle part Ă la recherche de sa mĂšre naturelle, que la pauvretĂ©, lâexcessive jeunesse, lâabsence de contraception, les prĂ©jugĂ©s, poussĂšrent Ă abandonner son bĂ©bĂ©. Ce qui nous vaut une belle rĂ©conciliation. Outre ses romans passablement baroques et ses essais fĂ©ministes, notre autobiographe, dans la tradition de Simone de Beauvoir et de Virginia Woolf, sait jouer Ă la fois de rigueur intellectuelle et de fantaisie narrative dans son trajet utĂ©rus-tombeau dâune vie intĂ©ressante ». Il reste Ă souhaiter que nos sociĂ©tĂ©s deviennent nettement moins patriarcales, a fortiori infiniment moins machistes. Ne serait-ce quâen sachant que le patriarcalisme nâest en rien une norme absolue, moins anthropologique quâarbitraire. En tĂ©moigne le livre, que dis-je, la somme passionnante et fourmillante, dâHeide Goettner-Abendroth Les SociĂ©tĂ©s matriarcales. Recherches sur les cultures autochtones Ă travers le monde, originellement publiĂ© outre-Atlantique en 1990, et qui a mis trente annĂ©es Ă nous parvenir. Il existe bien des sociĂ©tĂ©s, anciennes ou encore dâaujourdâhui, oĂč les pouvoirs, quâils soient religieux, politiques ou Ă©conomiques, sont dĂ©tenus par la gente fĂ©minine, au-delĂ de nos traditions occidentales. Or, sâest indignĂ©e notre ethnologue, elles ont trop rarement Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es, voire occultĂ©es, au point quâelle crut bon de fonder en 1986 lâAcadĂ©mie internationale HAGIA au service des recherches sur le matriarcat. Et, contrairement Ă ce que lâon aurait tendance Ă imaginer, il ne sâagit guĂšre de remplacer une domination par une autre les sociĂ©tĂ©s matriarcales sont des sociĂ©tĂ©s de rĂ©elle Ă©galitĂ© entre les sexes ». Un insolite tour du monde parcourt une vingtaine de peuples en autant de chapitres, des Khasi d'Inde aux Newar du NĂ©pal, des Kuna colombiens aux Mosuo chinois auprĂšs desquels elle a vĂ©cu, en passant par les Juchitan mexicains, les Ashanto africains, les Iroquois dâAmĂ©rique du Nord et quelques Touaregs. Câest dâabord la capacitĂ© dâenfantement qui est infiniment respectĂ©e. Si lâĂ©galitĂ© politique est patente, lâon reste nĂ©anmoins assez conforme aux usages du monde comme le soulignait Alain Testart[4], aux femmes revient lâagriculture, aux hommes la pĂȘche et la chasse. Ce sont de petites communautĂ©s, autonomes et sans propriĂ©tĂ© privĂ©e, oĂč lâon nâest pas censĂ© gouverner au moyen de la violence. Mais, pour rester mĂ©fiant devant lâenthousiasme engagĂ© de lâessayiste, loin de les idĂ©aliser, de cĂ©lĂ©brer une utopie Ă calquer sur notre prĂ©sent, mĂȘme si leur gestion des conflits est fondĂ©e par la nĂ©gociation, il est Ă craindre que la libertĂ© individuelle y soit fort rĂ©duite. Cela dit, ne vaudrait-il pas mieux que les distinctions patriarcales et matriarcales sâeffacent pour laisser place Ă lâhumanisme⊠Joignons aux mots les images. Clara Bouveresse prĂ©sente Femmes Ă lâĆuvre, femmes Ă lâĂ©preuve, soit un triptyque de photographes amĂ©ricaines Eve Arnold, Abigail Heyman, Susan Meiselas. Il ne sâagit guĂšre de faire lâĂ©loge de la beautĂ© fĂ©minine comme lâartiste aime traditionnellement le faire, mais de reportages sur des pans de la condition fĂ©minine peu radiographiĂ©s. Les clichĂ©s, presque toujours en noir et blanc, sont poignants et courageux. Abigail Heyman trace en 1974 un journal intime du devenir femme » oĂč les scĂšnes rĂ©alistes sont accompagnĂ©es de commentaires manuscrits affĂ©rents au conditionnement des sexes. En 1976, Eve Arnold travaille Ă la femme non-retouchĂ©e ». Ce ne sont plus de somptueuses mannequins, mais, de Marilyn Monroe Ă des anonymes, une factrice, une policiĂšre, ou un visage affirmatif Black is beautiful ». Avec Strip-tease forain, Susan Meiselas, Ă©vite en ces tranches de vie Ă la fois le misĂ©rabilisme, le voyeurisme et la sĂ©duction, ce qui nâempĂȘche en rien une esthĂ©tique sculpturale. Lâon sâintĂ©resse aux tĂąches mĂ©nagĂšres, au maquillage, au corps faisant lâamour, divorçant, accouchant, voire avortant, dans une perspective rĂ©solument veinĂ©e de militantisme. Une dame en bigoudis balayant auprĂšs de la statue dâAthĂ©na pourrait ĂȘtre lâallĂ©gorie de ce livre⊠Lâun des nombreux charmes de ce volume, quoique ces charmes soient parfois volontairement et justement rugueux, est de prĂ©senter des pages ouvertes de magazines, de livres, telles que les ont voulues les crĂ©atrices. Comme quoi, une fois de plus, elles ne sont pas seulement crĂ©atrices dâenfants ; mais de regard et dâart, dâhumanitĂ© au sens le plus large, voire espĂ©rons-le, le meilleur. LĂ encore, lâindĂ©pendance, la libertĂ©, est bien celle de lâhumanisme dont nous avons besoin. Lâhomme serait encore plus homme si la femme Ă©tait partout lâĂ©quivalente de ce quâelles ont gagnĂ©es dans les sociĂ©tĂ©s occidentales, mĂȘme sâil reste de rĂ©els progrĂšs Ă faire. Ce nâest pas pĂ©cher par europĂ©anocentrisme que de prĂŽner la libertĂ© et lâhumanisme au service de tous, lâaccord grammatical fĂ©minin Ă©tant ici superflu. VoilĂ bien un universalisme qui nâa rien de relativiste, ni dâoppressif⊠Thierry Guinhut Une vie d'Ă©criture et de photographie Ainsa, Alto Aragon. Photo T. Guinhut. BqosAR9.