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Thriller Horreur | 1h37min. Note de la rédaction : 4.5/10. 4.5. Note des spectateurs : Conçu comme un hommage au cinéma bis, Les prédateurs de la nuit, fantasme cinématographique de René Chateau, est une œuvre foutraque au casting hétérogène qui bénéficie toutefois d’un rythme soutenu et d’une réalisation soignée. Les films d'horreur les plus terrifiants de l'histoire du cinémaD'adorables gamins démoniaques, des monstres visqueux, des vampires truculents et quelques gens soigneusement empalés. Tout ce qu'il faut pour fermer sa porte à double tour et dormir la lumière allumée. Mais ce classement n'aurait pu voir le jour sans une brochette de névrosés, de psychotiques, de voyeurs, de fanatiques et de tueurs en série... Time Out présente sa collection idéale et un poil terrifiante des 60 meilleurs films d'horreur de l'histoire du cinéma. Ceci dit, si vous n'avez pas le cœur solidement accroché et que vous craignez d'avoir trop peur petite nature !, n'hésitez pas à lorgner du côté de nos guides du film d'amour, du cinéma de science-fiction ou de nos 100 meilleurs films français. Pour les autres, installez-vous confortablement dans votre canapé, seule de préference, dans le noir et bon courage. 1. L'Exorciste 1973de William Friedkin, avec Ellen Burstyn, Linda Blair, Jason Miller et Max von Sydow Si L’Exorciste est arrivé en tête de ce classement des films d'horreur, ce n’est pas uniquement parce qu’il est le plus culte, doté de répliques inoubliables Ta mère suce des bites en enfer, Karras ». Nul besoin en effet de rappeler ce que sont les scènes de l’exorcisme, de l’araignée sur le dos, ou, bien sûr, celle du crucifix elles font désormais partie de la mémoire collective, au-delà du cercle restreint des passionnés du genre. Ce n’est pas non plus parce qu’il est l'un des films d’épouvante les plus rentables – plus de 402 millions de recettes –, ni le plus primé – deux Oscars meilleur son et meilleur scénario adapté, sans oublier six nominations. Mais c’est avant tout parce que le film de William Friedkin est un bijou d'horreur cinématographique qui réconcilie les différentes branches du genre, alliant la beauté visuelle d’un Suspiria à la monstruosité très concrète de La Nuit des morts-vivants. Et quoi de plus terrifiant que la vue d’une enfant innocente ainsi pervertie, crachant des obscénités avec la conviction d’un taulard, se tordant dans tous les sens – y compris un 360° cervical des plus dérangeants –, tout en projetant des litres de vomi sur quiconque ose l’approcher ? Privilégiant des acteurs inconnus hormis Ellen Burstyn à des célébrités, passant des souks d’Irak aux rues tranquilles de Washington, mêlant drames personnels et violence graphique, William Friedkin parvint à créer un film unique, à la fois brutal et artistique. S’il s’inscrit parfaitement dans la lignée de thrillers sataniques comme Rosemary’s Baby ou La Malédiction, L’Exorciste sent le soufre, la putréfaction, la pisse et le sang comme aucun autre. Un film si moralement et religieusement incorrect que la jeune actrice Linda Blair reçut des menaces de mort, et fut obligée de vivre sous protection policière pendant plusieurs mois. Le fait qu’aujourd’hui encore il parvienne à provoquer la même stupeur viscérale qu’en 1973 atteste de la puissante vision esthétique de Friedkin. Et justifie assez clairement sa position au sommet de ce Shining 1980de Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd Shining, c'est l'histoire d'un pétage de plomb. Celui de Jack Torrance un Jack Nicholson félin, quadragénaire écrivain à ses heures, qui vient d’accepter de remplacer pendant l’hiver le gardien de L’Overlook Hotel, labyrinthique palace isolé dans les montagnes du Colorado. Avec lui, sa femme, Wendy Shelley Duvall et leur jeune fils, Danny Danny Lloyd. Peu à peu, le passé sanglant de l'hôtel paraît prendre possession de l'esprit de Jack ; bientôt, la neige coupe les voies de communication. Et quelques bons coups de hache dans la porte des chiottes plus tard… Inutile de s'appesantir davantage sur le synopsis, tiré de l'ultra-fameux roman de Stephen King ce Shining est avant tout une histoire d'atmosphère. Une énorme partie du livre se trouve d’ailleurs évacuée par le réalisateur, en particulier les passages, nombreux, ayant trait à l’histoire mafieuse de l'hôtel. Non. En fait, la grande force des adaptations d'œuvres littéraires par Stanley Kubrick presque tous ses films en sont, c'est de savoir se saisir de quelques scènes, d'une poignée d'éléments-clés du bouquin d’origine pour les amplifier, leur donner la puissance et la densité de symboles, de projections mentales, avec des moyens purement cinématographiques. Maniaque de la symétrie et des jeux d’espace dans la composition des plans, il fait ici alterner une mise en scène froide, impérieuse les lents travellings sur les salles de l’Overlook et un dynamisme sinueux, agressif et véloce – ainsi, lorsque sa caméra suit comme une proie l'enfant en tricycle dans les couloirs. Huis clos oppressant dans un environnement gigantesque, Shining slalome entre le surnaturel option maison hantée et le réalisme ce type est juste fou, et en profite pour jouer à merveille sur la barbarie hilare de Jack Nicholson, qui trouve sans doute là l’un des personnages les plus jouissifs de sa Massacre à la tronçonneuse 1974 de Tobe Hooper, avec Edwin Neal et Allen Danziger Il y a les films d’horreur qui jouent sur le mystère, la subtilité, la tension psychologique. Et puis, il y a Massacre à La Tronçonneuse. Le film de Tobe Hooper, réalisé avec un budget microscopique, et symbole du do it yourself du cinéma d’horreur, fait preuve d’un style tellement frontal qu’il fut très longtemps censuré dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni, où il fallut attendre 1999 pour qu’il soit projeté sur grand écran. Comme son titre l'indique, Massacre à La Tronçonneuse ne laisse aucune place à l’imagination, installant au contraire une terreur des plus pures, amplifiée par l’absence totale de musique - à l’exception de quelques menaçantes timbales. Revenant d’un road trip au fin fond du Texas, cinq jeunes innoncents - dont une blonde et son frère en fauteuil roulant - tombent en panne d’essence, et se retrouvent coincés dans un village de rednecks aux déficiences mentales et dentaires plutôt critiques. Mais leur plus grande menace est peut-être Leatherface, un immense boucher qui porte la peau de ses victimes en guise de masque. En accord avec le style radicalement direct du film, aucun mystère n’entoure l’identité de ce monstrueux tueur, qui nous apparaît complètement - et en plein soleil - dès son premier meurtre. Pourtant, s’il achève brutalement ses proies à coups de marteau ou de tronçonneuse, “Face de Cuir” s’avère au final être le plus sympathique des personnages, pleurnichant d’un air coupable après avoir découpé et congelé ses deux premières victimes. Le plus effrayant n’est donc pas tant cet étrange serial-killer que le reste de sa famille, bouseux vicieux et attardés qui fabriquent des lampes avec les têtes de leurs victimes plutôt original, ceci dit. Ainsi, un peu à la manière d'un Elephant Man, Leatherface parviendrait presque à nous émouvoir, y compris à la fin du film, lors de sa danse macabre en plein milieu de la route, baigné par la lumière orangée du crépuscule. À la fois grotesque, lyrique et Psychose 1960d'Alfred Hitchcock, avec Anthony Perkins et Janet Leigh Dépassant tous les genres, les cadres, les catégories, Psychose est l'un des plus grands coups de maître d'Hitchcock, et une référence absolue dans l'histoire du cinéma. Le film commence sur le mode policier, où l'on suit Marion Crane Janet Leigh, une secrétaire criminelle qui tente de s'enfuir avec le fric de ses patrons en même temps, on la comprend. Autrement dit, la paranoïa et la culpabilité de la jeune femme sont au centre de la première partie du film. Jusqu'au moment où elle fait halte dans une pension, tenue par un type assez chelou, personnage dès lors devenu mythique dans la culture populaire Norman Bates Anthony Perkins, le summum du serial-killer œdipien. Sa grande modernité, le film la partage avec L’Avventura d’Antonioni, sorti la même année elle se joue au niveau d'une narration rompue, brisée, qui laisse le spectateur pantois et désorienté. Puisqu'en effet, Psychose change de personnage principal en cours de route, abandonnant le cadavre de Janet Leigh au carrelage d'une salle de bains, pour s'attacher à scruter la folie meurtrière de Bates. Il y aurait beaucoup à dire sur l'interprétation impressionnante de Perkins, sur le sentiment de malaise distillé par Hitchcock dans un simple champ-contrechamp, et, bien sûr, sur la mythique scène de la douche, certainement l'une des séquences les plus célèbres du cinéma mondial, mélange d'érotisme voyeur tout à fait hitchcockien, donc et de violence esthétisée. A elle seule, le scène prit quasiment un tiers du temps de les hommages et références à Psychose – à commencer par le Halloween de John Carpenter – ne se comptent plus. Adorateur du film, Gus Van Sant en a même fait un remake tout à fait dispensable. Et pourtant, Psychose continue de donner l’impression de pouvoir être redécouvert, ou au moins resavouré, à chaque visionnage. Bref, un film qui Courtesy of Twentieth Century Fox5. Alien 1979de Ridley Scott, avec Tom Skerritt et Sigourney Weaver Ceux qui, à sa sortie, ont reproché à Alien son apparent manque d’action n’avaient précisément rien compris à son génie. Dès le générique, qui déroule lentement mais inexorablement des barres obliques pour former le mot “Alien”, on perçoit déjà la menace indicible qui pèse sur le Nostromo. Et c’est justement parce que ces premières quarante-cinq minutes du film – que certains trouvèrent donc soporifiques – s’attardent sur les tâches quotidiennes de l’équipage du vaisseau spatial, qu’une angoisse pérenne s’installe. Et, lorsque la tension éclate enfin, le rythme du film tourne à la crise d’épilepsie sous cocaïne. L’argument d’Alien est simplissime mais implacable une bête très grosse, très méchante, et surtout très visqueuse se retrouve à bord d’une navette techniquement, il n’y a donc non seulement personne pour vous entendre crier, mais aucun moyen de vous échapper non plus. La meilleure scène du film reste sans doute celle où un monstre répugnant s’éjecte violemment de l’estomac du capitaine du vaisseau, invoquant à la fois l’imagerie du viol et de l’accouchement. Car Alien, avec force symboles phalliques et métaphores sur l’enfantement, est aussi une puissante critique féministe, incarnée à l'écran par Sigourney Weaver, figure de proue des héroïnes badass au cinéma. Lors du tournage de cette première scène d’action, bouclée en une seule prise, les acteurs ne savaient d'ailleurs pas à quoi s’attendre, et leur stupeur écœurée dut être à peu près la même que celle du spectateur. Ajoutez à ces accès de violence une ambiance moite et claustrophobe, des éléments visuels futuristes et quasi-visionnaires, et vous obtenez simplement l’un des meilleurs films de science-fiction jamais The Thing 1982de John Carpenter, avec Kurt Russell et Wilford Brimley Parmi le cortège de possibilités alléchantes qu’un voyage dans le temps pourrait offrir, on se dit qu'on en profiterait bien pour aller dire au John Carpenter de 1982 qu'un jour, son nouveau film serait reconnu comme l’un des plus grands films d'horreur. Car comme nombre de classiques du genre, The Thing fut d'abord boudé, vilipendé, critiqué comme un vague clone d’Alien, simplement occupé à repousser les limites des effets spéciaux. En deux mots, la réception du film fut un flop catastrophique, menaçant même la réputation de Carpenter, pourtant reconnu à l'époque comme le maître incontesté de l'épouvante. Mais avec le recul, cette angoissante histoire de mal intérieur et de créature métamorphe, d'équipe de chercheurs perdus dans l'environnement inhumain de l'Antarctique, en est arrivée à poser quelques-uns des jalons essentiels du cinéma fantastique et d'angoisse Rosemary's Baby 1968de Roman Polanski, avec Mia Farrow, John Cassavetes et Ruth Gordon Un déménagement, ce n’est jamais facile. Mais quand en plus les voisins d’en face sont un couple de satanistes octogénaires bien décidés à vous faire porter l’enfant du diable, c’est encore moins marrant. Ambiance claustrophobe, onirisme menaçant et paranoïa latente caractérisent cette première réalisation hollywoodienne de Roman Polanski, adaptation du roman d’Ira Levin paru un an plus tôt. Après Répulsion et avant Le Locataire, le film s’inscrit dans une trilogie sur l’horreur quotidienne de la vie en appartement ainsi, dans la prison dorée des Woodhouse, le tic-tac de l’horloge se fait de plus en plus oppressant, tandis que les murs, immaculés, paraissent de plus en plus étroits. Le ton, d'une angoisse sournoise, est donné dès les premières secondes du générique, lorsque la voix de Mia Farrow retentit, fredonnant un air mi-innocent, mi-inquiétant – le désormais célèbre “Lullaby”. Car si l’horreur se manifeste à plusieurs reprises – notamment lorsque Rosemary se fait violer par le diable en personne –, les scènes les plus glaçantes sont en fait les plus ordinaires lorsqu’on assiste à la désintégration progressive du couple formé par Mia Farrow et John Cassavetes, alors que la grossesse de Rosemary, elle, progresse comme une véritable bombe à retardement. Réalisé en 1968, le film de Polanski est resté dans les mémoires pour sa capacité à brouiller la frontière entre fantastique et psychologique, mais aussi pour avoir ouvert la voie au genre des thrillers sataniques, suivi par La Malédiction ou L’ Halloween La Nuit des masques 1978de John Carpenter, avec Donald Pleasence et Jamie Lee Curtis Si la série des 'Halloween' a bien vu défiler une ribambelle d'épisodes parfois médiocres, cette Nuit des masques’ inaugurale reste une œuvre incontournable du cinéma d'horreur fin-1970, et une véritable leçon d’angoisse. Dès sa séquence d'ouverture, hommage appuyé au 'Psychose' d'Hitchcock, John Carpenter dont ce n'est que le troisième long métrage se révèle un réalisateur impeccable et extrêmement inventif. Par exemple, lorsqu’il choisit de filmer son premier meurtre en caméra subjective, plaçant le regard du spectateur à la place même de celui de l'assassin. Ce dernier, Michael Myers, se révèle ensuite n'être qu'un enfant de 6 ans… qui vient de trucider sa sœur à grands coups de couteau de cuisine le soir d’Halloween, sur fond de musique stressante et de cordes suraiguës ça vous rappelle quelque chose ?. D’une certaine manière, Myers nous apparaît d’emblée comme un Norman Bates extrêmement précoce, une sorte de Mozart du serial-killing... Quinze ans plus tard, à la veille d'Halloween – oui, oui, c’est gros comme un camion – Myers parvient à s'échapper de l'établissement psychiatrique où il était interné depuis, mutique. Autant dire, on s’attend à une belle surprise party… Sauf que la grande classe du film est de ne presque rien montrer, de simplement suggérer la présence de Myers lorsque son pick-up rôde, ou lorsque revient le thème angoissant de la bande originale du film, composée par Carpenter lui-même un piano répétitif et des violons synthétiques. Déjà, le futur réalisateur de The Thing’ brille par son tempérament novateur il est ici l'un des premiers à avoir recours à la stabilisation d'un steadicam, créant des mouvements de caméra d’une fluidité impressionante, alors inédite – que Kubrick systématisera, deux ans plus tard, dans les couloirs de l’Overlook Hotel de Shining’. Bref, une référence incontournable. Et toujours habilement Suspiria 1976de Dario Argento, avec Jessica Harper, Stefania Casini et Flavio Bucci Avec ses meurtres au graphisme léché, sa bande-son prog-rock signée Goblin et ses décors délirants faits de couloirs interminables et de couleurs acidulées, Suspiria ne ressemble à aucun autre film. Le sixième long métrage d’Argento, considéré comme son véritable passage du giallo à un cinéma d’horreur surréaliste, se déroule comme une hallucination multi-sensorielle longue d’une heure trente, un délire onirique fiévreux dont on ressort vaguement déboussolé. Abandonnant toute tentative de logique narrative, Argento mise ici tout sur le style, et pour cause, on a rarement vu production aussi visuellement saisissante. Suspiria fut en effet le dernier film de l’histoire à utiliser une caméra Technicolor, procédé alors déjà obsolète depuis une vingtaine d’années, qui donne aux couleurs cet aspect singulièrement artificiel. Le film suit les déboires d’une jeune étudiante fraîchement débarquée dans une mystérieuse école de danse, et débute par une folle course en voiture, suivie par un double-meurtre tout bonnement époustouflant – surveillez bien les mains du tueur ce sont celles du réalisateur. Evoquant tour à tour Kubrick et Hitchcock, le chef-d’œuvre d’Argento en influença ensuite de nombreux autres, de John Carpenter jusqu’au Black Swan d’Aronofsky, sorti en 2010. Si Suspiria est donc immanquable, c’est avant tout parce qu’il est, au-delà d’une œuvre cinématographique, une véritable expérience sensorielle. Une transe angoissante et implacable que même l’héroïne semble subir, sirotant tout au long du film un vin rouge dangereusement Zombie 1978de George A. Romero, avec Ken Foree, Gaylen Ross et David Emge Alors qu'il est reconnu comme l'une des plus célèbres usines à zombies du cinéma mondial bien qu'en perte de vitesse, il est étonnant de se souvenir que, dans un premier temps, George Romero se disait dubitatif quant à l'idée de donner une suite à sa Nuit des morts-vivants de 1969. Mais après que son projet le plus personnel, Martin 1977, se soit pris une tôle au box-office, le réalisateur empoigna le zombie par les cornes et en profita pour donner un sérieux coup de fouet à sa carrière ! Ainsi, bien que La Nuit des morts-vivants ait déjà pu être un véritable pavé dans la mare de l'horreur, c'est avec ce Zombie late-seventies qu'il entra de plain-pied dans la mémoire collective son long métrage le plus sauvage, le plus délirant, et qui redéfinit l'horreur en tant que genre filmique socialement conscient, et politiquement malin. Il suffit de voir ses morts-vivants arpenter comme leur territoire le parking d'un centre commercial, pour comprendre à quel point l'ironie peut constituer l'un des aspects les plus jouissifs du cinéma d' qu'on ne compte plus, depuis, les variations sur les zombies ; la série Walking Dead' montrant d'ailleurs l'intacte vitalité de ces cadavres chancelants. La raison en est simple contrairement à Dracula et, par extension, aux vampires sous la surveillance méticuleuse des ayants droit de Bram Stoker et consorts, les zombies de Romero restent insoumis au droit d'auteur. Ce qui fait, sans doute, de Zombie Dawn of the Dead en VO un film doublement populaire. Drôle, excessif et Les Dents de la mer 1975de Steven Spielberg, avec Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss 'Les Dents de la mer' a beau être devenu l'archétype du blockbuster estival, autant que la matrice de tous les 'Piranha 3D' sortis depuis le film d'Alexandre Aja étant d'ailleurs également une réussite, dont on s'est laissé dire que Jean-Luc Godard lui-même était fan, le long métrage de Steven Spielberg n'est pas non plus sans rappeler les grandes fresques marines d'un Conrad ou d'un Melville... Sauf qu'il fait de son Moby Dick un requin d'une intelligence redoutable, perverse et sanguinaire, qui terrorise et dévore goulûment les joyeux touristes d'une petite station balnéaire. On connaît l'histoire ; bientôt, Roy Scheider, Richard Dreyfuss et Robert Shaw partent à l'assaut du thalassoraptor... Evidemment, depuis 1975, Spielberg a souvent succombé à la guimauve, au tape-à-l'œil facile, voire à des détournements honteux de ses propres œuvres l'impardonnable 'Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal' et, du coup, paraît souvent un tantinet surestimé. Pourtant, il serait regrettable d'oublier l'immense maîtrise du suspense dont ses premiers films ici le thème général et assez kafkaïen d'un harcèlement absurde et meurtrier déjà à l'œuvre dans 'Duel', en 1971, dans lequel un automobiliste se retrouvait pourchassé pendant deux heures par un semi-remorque sans qu'il parvienne jamais à comprendre pourquoi, Spielberg orchestre une tension dramatique mémorable, montée en puissance qui convoque par moments une maestria toute hitchcockienne. A l'époque, le futur réalisateur de 'Rencontres du troisième type' n'a que 29 ans – c'est ce qu'on appelle un génie précoce...12. Ne vous retournez pas 1973de Nicolas Roeg, avec Donald Sutherland et Julie Christie Dans le peloton de tête de notre classement figure donc 'Ne vous retournez pas', délire onirique et hallucinatoire mis en scène par Nicolas Roeg en 1973, d'après la nouvelle éponyme de la romancière britannique Daphné du Maurier. Le film suit l'histoire d'un couple, joué par Julie Christie et Donald Sutherland qui, suite à la mort accidentelle de leur fille par noyade dans un lac en Angleterre, profite d'une opportunité professionnelle pour s'enfuir dans la mystérieuse ville de Venise. Beaucoup de choses peuvent être à l'origine de son succès... Le film parvient à la fois à remplir tous les critères du genre fantastique et à combler les adeptes du cinéma d'art et d'essai. Il utilise le cadrage, le son, le montage et le mouvement de la caméra pour construire un conte fascinant autour de personnages terriblement réalistes. Il ose attirer par la ruse les fantômes tapis dans les innombrables canaux de Venise, et donne probablement à voir l'une des plus belles scènes d'amour jamais filmées... Ou alors, disons simplement qu'il s'agit d'un film magnifique, dont la moindre image regorge de sens, d'émotion et de mystère, et qui reste le couronnement d'un des plus grands iconoclastes et maîtres du cinéma La Nuit des morts-vivants 1968de George A. Romero, avec Duane Jones, Judith O'Dea, Marilyn Eastman C’est ici que commença le cinéma d’horreur des temps modernes. Tourné en 1968, le film culte à petit budget de Romero ouvrit en effet la piste à tous les autres, y compris Wes Craven 'La Dernière Maison sur la gauche', David Cronenberg 'Frissons', Tobe Hopper 'Massacre à la tronçonneuse' ou encore Sam Raimi 'Evil Dead'. L’histoire est classique isolé dans un coin reculé de campagne, un groupe de personnes se retrouve assailli par des mangeurs de cerveaux toujours plus nombreux. Mais caractérisé par une approche radicalement subversive, un nihilisme social viscéral et un militantisme anti-Vietnam enragé, ce film de zombie révolutionnaire piétine allègrement toutes les règles, tabous et conventions préalablement établis l’acteur principal, afro-américain, finit abattu par la police celle-ci l’ayant pris pour un zombie lors du générique de fin. Ainsi, si Romero réalisa par la suite d’autres films de zombies Dawn of the Dead’, Day of the Dead’, Land of the Dead’, aucun d’entre eux ne parvint à égaler Les Innocents 1961de Jack Clayton, avec Deborah Kerr, Michael Redgrave, Pamela Franklin Adapté du roman de Henry James 'Le Tour d'écrou' 1898, 'Les Innocents' est ici coiffé au poteau par 'Ne vous retournez pas' de Nicolas Roeg n°12, comme meilleur film d'horreur britannique de notre liste. De l'œuvre de Jack Clayton, Martin Scorsese dira pourtant combien elle fut conçue et interprétée avec délicatesse, impeccablement tournée… et terriblement effrayante ». Deborah Kerr y incarne Miss Giddens, la nouvelle gouvernante de deux orphelins la nièce et le neveu du riche et puissant Michael Redgrave, auxquels on donnerait le bon Dieu sans confession. Pourtant, lorsque le garçon se voit renvoyé de l'école pour sa mauvaise influence sur ses camarades, Miss Giddens se persuade que les gamins ont été possédés par les esprits d'un couple d'amants défunts – leur précédente gouvernante et un ancien valet. Le sont-ils réellement ? Ou s'agit-il seulement des fantasmes délirants d'une célibataire frigide ? Jusqu'au bout, le film joue à merveille sur cette ambiguïté. Il n'est guère surprenant que François Truffaut ait donc qualifié ces 'Innocents' de meilleur film britannique » après le départ d'Hitchcock en Carrie 1976de Brian De Palma, avec Sissy Spacek, Piper Laurie et Amy Irving Jonglant de manière virtuose entre rêverie adolescente et séquences de pure horreur, Carrie’ fait partie de ces chefs-d’œuvre cinématographiques qui dépassent amplement les limites d’un seul genre. Brian De Palma réalisa cette adaptation deux ans seulement après la parution du premier roman de Stephen King, pour en faire un classique instantané, sublimé par la musique de Pino Donaggio et, bien sûr, l’interprétation magistrale de Sissy Spacek. Difficile en effet d’imaginer qu’au début, De Palma ne voulait pas de la jeune actrice, cheveux de feu et regard corrosif, inégalable dans le rôle de l’adolescente martyrisée par ses camarades de classe comme par sa fanatique religieuse de mère. Passant en une fraction de seconde du statut de petite chose fragile à celui de vengeresse implacable, Spacek livre ici la performance de sa carrière, recouverte de faux sang de porc – en réalité, un mélange de sirop de maïs et de colorants –, inspirant des déguisements d’Halloween pour plusieurs générations. Et l’on a beau connaître la scène du bal par cœur, jusqu’à la dernière seconde, on continue de prier, en vain, pour que ce satané seau ne tombe...16. Mister Babadook 2014 Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, l’actrice Jennifer Kent réussit un joli coup double livrer un film d’horreur convaincant, bien fichu, avec un louable souci de l’artisanat – et le refus d’effets numériques tape-à-l’œil. Et en même temps, son film traite de la condition féminine contemporaine sur des plans assez divers, bien mieux qu’un bon paquet de traités féministes. Le synopsis, pourtant, paraît classique. A vue de nez, Amelia Essie Davis a une petite quarantaine d’années. Depuis la mort brutale de son mari, elle vit avec son fils unique, Samuel Noah Wiseman. Or, celui-ci manifeste de plus en plus de troubles du comportement, jusqu’à ce qu’une sévère inquiétude gagne tout son entourage école, famille, camarades… Il faut dire qu’au même moment, Amelia et Samuel se trouvent harcelés par un livre pour enfants assez terrifiant, Mister Babadook’. Occupant la même fonction, angoissante et fantastique, que la mystérieuse cassette vidéo du début de Lost Highway’ de David Lynch ou dans Caché’ de Haneke, qui en reprend l’idée, le livre d’images sert ici de support au démon, de puits à l’angoisse, d’objet maudit. Mais il relève finalement de ce qu’Hitchcock qualifiait de MacGuffin » un simple prétexte pour parler d’autre chose. Avec Hitchcock, il s’agit généralement de fétichisme. Chez Jennifer Kent, il est plutôt question d’humiliation au travail, de deuil, ou de frustration sexuelle chez les mères de famille cantonnées à leur maternité, leurs rôles de maîtresses de maison, d’éducatrices. 17. Le Loup-Garou de Londres 1981de John Landis, avec David Naughton, Jenny Agutter et Griffin Dunne Ce qui paraît le plus brillant, dans ce thriller lycanthrope de John Landis, c'est la fabuleuse manière dont il bascule en un clin d'œil de la comédie burlesque à la terreur macabre, et vice versa. On y retrouve le génie du maquillage Rick Baker, quelques-uns des monstres les plus choquants et inventifs du cinéma d'horreur ah, ces zombies nazis..., et une sélection d'enfer de classiques FM – sans même parler de Jenny Agutter en tenue d'infirmière... Autant dire, pas vraiment étonnant que le film se place si haut dans notre classement. A sa suite, le cinéma d'horreur parodique deviendra un genre prolifique, dont Landis – déjà réalisateur de comédies comme 'Hamburger Film Sandwich' et 'The Blues Brothers' – restera avec ce long métrage l'une des références essentielles. Et nul doute, en effet, qu'il s'agit là du sommet de sa La Maison du diable 1963de Robert Wise, avec Julie Harris, Claire Bloom et Richard Johnson Ce long métrage de 1963 est sans doute la quintessence même du film de maison hantée ; voire, Martin Scorsese déclara qu'il s'agissait pour lui du plus effrayant jamais réalisé. Le Dr Markway Richard Johnson, anthropologue, enquête sur des activités paranormales autour d'une pierre tombale, près d'un édifice gothique de la Nouvelle-Angleterre. Jadis, l'épouse du premier propriétaire des lieux mourut en y pénétrant. On devine la suite. Plus tard, le docteur découvre donc la maison, accompagné de deux jeunes femmes à tendance psychotique la sympathique Theo qui possède l'une des plus belles garde-robes jamais vue, conçue par la couturière Mary Quant, et l'angoissée Nell, qui se retrouve vite l'attraction principale des fantômes de la demeure. Le réalisateur britannique Robert Weiss réussit ici un chef-d'œuvre de suggestion nous n'apercevons pas le moindre fantôme, mais sa diabolique caméra parvient à faire d'une sculpture, sur une porte en bois, un spectacle plus effrayant que n'importe quel type de maquillage ou d'effet Audition 1999de Takashi Miike, avec Ryo Ishibashi, Eihi Shiina et Jun Kunimura Le meilleur film d’horreur japonais des temps modernes, vous diront certains. Un producteur de cinéma veuf décide, sur les conseils de son fils et de son meilleur ami, de chercher une nouvelle femme. Afin de trouver la compagne idéale, il organise un faux casting, tombant rapidement sous le charme de la douce et mystérieuse Asami. Le seul problème, c’est que la délicate jeune fille fut en réalité violée et torturée lorsqu’elle était enfant, et semble éprouver quelques difficultés à faire confiance aux hommes. Après une première moitié penchant plutôt du côté du drame sentimental, Audition’ adopte dans ses dernières séquences une narration schizophrène, déployant une tension sournoise et inexorable. Jusqu’à la scène finale, où l’on assiste à une séance de torture-acupuncture particulièrement crispante, pimentée par l’utilisation d’un fil à scier spécial moignons. Comme quoi finalement, être célibataire, ce n’est pas si Evil Dead 2 1987de Sam Raimi, avec Bruce Campbell et Sarah Berry Rares sont les suites de film capables d’égaler leur prédécesseur. Or, dans le cas d’'Evil Dead 2’, beaucoup de gens ignorent même l’existence du premier opus tant celui-ci le surpasse. Loin d’être une suite, le deuxième 'Evil Dead' de Sam Raimi est une version améliorée, beaucoup plus efficace, de celui de 1981 en moins de dix minutes, les personnages principaux sont soit morts, soit possédés, soit les deux. Le premier long métrage de Raimi offrait déjà son lot de blagues, mais son objectif principal restait malgré tout de choquer les spectateurs – faut-il rappeler la scène du viol dans les bois ? Ici, on sent au contraire l’influence des carrières de Raimi et Campbell, qui alternaient alors entre courts métrages d’horreur et films à sketches. Le résultat est un mélange désopilant de flots d’hémoglobine et de comédie – qui réussit aussi bien sur chacun des deux tableaux. Alors qu’yeux et moignons volent dans tous les sens, le gag le plus mémorable reste sans doute celui où Campbell, partiellement possédé, se livre à une séance de slapstick hallucinante, attaqué par sa propre main. Sans oublier la scène où notre héros cherche désespérement à se débarrasser de la tête de sa défunte petite amie, péniblement accrochée à son poignet – redonnant alors tout son sens à l'adjectif têtu ».21. La Malédiction 1976 de Richard Donner, avec Gregory Peck et Lee Remick L’avantage des films sur Satan et sa progéniture, c’est qu’on peut s’y permettre à peu près n'importe quoi. 'La Malédiction' The Omen’ ne déroge pas à la règle, avec, entre autres, une nounou glaçante accompagné d’un rottweiler maléfique, un prêtre empalé par le paratonnerre d’une église, tout un tas de babouins au comportement étrange, et surtout, une scène de décapitation absolument culte, filmée sous plusieurs angles et au ralenti. 22. Freaks, la monstrueuse parade 1932 de Tod Browning, avec Olga Baclanova et Harry Earles Est-ce vraiment un film d'horreur ? Ou plutôt un conte humaniste et touchant, d'amour et de trahison ? Le réalisateur Tod Browning lui-même quitta l'école dans sa jeunesse pour travailler dans un cirque. Avec 'Freaks', il met en scène une troupe de bêtes de foire » qui se révèlent également de remarquables acteurs, pour raconter l'histoire d'une jolie trapéziste, Cleo Olga Baclanova, qui accepte de se marier au nain Hans Harry Earles pour sa fortune, avant de l'empoisonner. Le reste du temps, Browning suit la vie itinérante de ces étranges forains avec beaucoup de sympathie et d'humour – par exemple à travers l'histoire de ce type qui épouse une fille dont il ne peut supporter la sœur siamoise... Pourtant, ce qui fait de 'Freaks' un authentique film d'horreur, c'est sa fin dérangeante et macabre, lorsque les monstres » chassent Cleo et son amant à travers la forêt – bien qu'évidemment, l'horreur la plus violente réside dans la cruauté médiocre des prétendus gens normaux ». D''Ombres et Brouillard' de Woody Allen à 'Elephant Man' de David Lynch, on ne compte d'ailleurs plus les clins d'œil du cinéma à la parade fondatrice, émouvante, grotesque et sublime de Tod Nosferatu 1922 de Murnau, avec Max Schreck et Greta Schröder Avant Edward Cullen, Spike et Bill Compton, il y avait Nosferatu – certainement moins scintillant, mais beaucoup plus terrifiant. Librement adapté du Dracula’ de Bram Stoker, Nosferatu’ n’était peut-être pas le tout premier film d’horreur de l’histoire du cinema cet honneur revient sans doute au Manoir du Diable’ de Georges Méliès, mais ce fut certainement le plus influent. Le jeu sur l’ombre et la lumière, le basculement entre beauté et horreur, l’homme menaçant pourchassant une jeune innocente... La plupart des codes du genre furent ainsi inaugurés par Murnau. Et, à près d’un siècle de distance, son film reste profondément dérangeant la tension sournoise instaurée par la musique de Hans Erdmann, l’effroyable raideur de Max Schreck, ainsi que son atroce maquillage, sont désormais devenus cultes. Quant à l’invasion de rats, particulièrement angoissante, on n’ose imaginer l’effet qu’elle eut à l’époque, sur un public à peine sorti de la Première Guerre La Mouche 1986 de David Cronenberg, avec Jeff Goldblum et Geena Davis Délirante reprise par David Cronenberg d'un canevas classique du récit fantastique où un scientifique voit ses expériences de téléportation se solder par un vilain quiproquo génétique, 'La Mouche' n'est pas seulement un film d'horreur des plus élégants c'est aussi l'une des histoires d'amour les plus tragiques du septième art. La relation, charmante, hésitante, magnifiquement écrite, entre Jeff Goldblum et Geena Davis, commence en effet comme une fragile romance… qui ne rend que plus atroce la dégradation physique et mentale auquel le film va peu à peu soumettre Goldblum. Aussi, entre les mains de Cronenberg, la maladie génétique devient-elle une puissante métaphore de tout mal intérieur imaginable, qu'il s'agisse du cancer, du sida, de la vieillesse, ou de l'amour perdu, du désespoir sentimental… Superbe, écœurant, exaltant, brutal, inspirant et inspiré, 'La Mouche' est un film humaniste et paradoxal, où l'humain lui-même tend à disparaître. Et c'est aussi sans conteste l'une des plus grandes réussites de son réalisateur, alors à l'apogée de son Les Oiseaux 1963 d'Alfred Hitchcock, avec Tippi Hedren et Rod Taylor Après 'Jamaïca Inn' 1939 et Rebecca’ 1940, Les Oiseaux’ est le troisème film d’Hitchcock adapté d’un récit de Daphné du Maurier. Et comme le maître de l’angoisse l'a prouvé à de nombreuses reprises, nul besoin d’esprits frappeurs, de monstres dégoulinants ou de zombies qui titubent pour terroriser le spectateur le plus averti. Ici encore, Hitchcock parvient à nous perturber par de simples suggestions – comme la vue menaçante de centaines d’oiseaux perchés silencieusement sur des câbles électriques – ou par son travail sur le son, et le bruit de plus en plus assourdissant des vicieux volatiles. Quant aux scènes de pure épouvante, malgré des effets spéciaux vieux de soixante ans, elles ont encore de quoi filer la chair de poule on n’ose imaginer ce que ça donnerait en 3D. Mais au fond, 'Les Oiseaux' est surtout un parfait exemple de la manière dont Hitchcock joue avec les nerfs et la psyché du spectateur reprenant le thème des envahisseurs, il le plonge dans une inquiétante familiarité toute freudienne. Et s'il est commun de dire que le réalisateur piochait abondamment dans la psychanalyse 'La Maison du Dr Edwards', 'Psychose', rarement dans son œuvre les thèmes du danger et du désir, de la compulsion sensuelle entre Tippi Hedren et Rod Taylor et de sa censure la mère du personnage masculin et... les oiseaux, auront à ce point débouché sur une menace irrationnelle, violente, sauvage et Berberian Sound Studio 2013 Entre hommage au giallo, expérimentations sonores, métadiscours teinté de nostalgie et épouvante au second degré, ce puissant Berberian Sound Studio’ rappelle le Blow Out’ de Brian de Palma et, par ricochet, le génial Blow-Up’ d’Antonioni qui l’inspira avec de vrais bouts de schizophrénie lynchienne dedans… Bluffant. L’action se déroule en 1976, en Italie, dans un studio d’enregistrement où Gilderoy Toby Jones, ingé-son britannique un peu coincé, se retrouve à devoir mixer les bruitages du dernier film de Santini Antonio Mancino, l'un des maîtres du film d’horreur de l’époque. Peu à peu, une atmosphère d’étrangeté s’installe, entre actrices vociférantes, producteurs antipathiques, assistants cinglés et organisation kafkaïenne… jusqu’à ce que l’environnement même de Gilderoy bascule dans l’irrationnel. Afin de ne rien gâcher des habiles retournements qui constituent le récit, on évitera d’en dire plus. Toutefois, il faut noter que le long métrage de Peter Strickland fait preuve d’une impressionnante densité, ouvrant de multiples pistes d’interprétation, et interrogeant les perceptions du spectateur avec une maestria qui, par moments, n'est pas sans évoquer Mulholland Drive’ ou Lost Highway’ de David Lynch. Le travail sur le son – inquiétant et profond – et les images vintage, parfois dissociés, contribue notamment à faire planer sur le film une ambiguïté tout à fait délicieuse. Une véritable expérience de cinéma, passionnante et souvent L'Enfant du Diable 1979 de Peter Medak, avec George C. Scott, Trish Van Devere et Melvyn Douglas Réalisé à l'ancienne dans le meilleur sens du terme, ce thriller surnaturel et mésestimé de Peter Medak parvient à nous effrayer par son impressionnante maîtrise technique. Le remarquable George C. Scott y interprète un compositeur en vogue qui, après la mort de sa femme et de son fils dans un accident de la route, part enseigner à Seattle dans une étrange maison victorienne hantée, bien évidemment. Or, même les séquences les plus banales, les clichés les plus éculés – comme cette séance de spiritisme où un médium tente d'entrer en contact avec l'esprit inapaisé du garçon défunt – sont mis en scène avec beaucoup d'habileté et une grande force de conviction. Guillermo del Toro soutient que les meilleures histoires de fantômes ont toujours un grand arrière-fond de mélancolie. C'est assurément le cas La Fiancée de Frankenstein 1935 de James Whale, avec Boris Karloff, Colin Clive, Elsa Lanchester et Ernest Thesiger 'La Fiancée de Frankenstein' serait donc la meilleure adaptation du célèbre roman de Mary Shelley ? C'est en tout cas ce qu'ont tranché nos spécialistes de l'horreur. A l'époque, le réalisateur, James Whale, ne pensait pas donner de suite à son 'Frankenstein' de 1931. Mais sous la pression des studios, il décida qu'elle serait un chant nocturne, un véritable hululement », selon son expression. En parallèle à son humour narquois et à son esthétique camp, cette 'Fiancée' marque le retour d'un Boris Karloff incroyablement émouvant dans le rôle du monstre. Le Dr Frankenstein a alors cessé de se prendre pour Dieu et renoncé à bricoler des cadavres dans son garage le dimanche ; mais son mentor orchestre un odieux chantage pour qu'il fournisse une compagne Elsa Lanchester à sa créature. Le maquillage de la mariée, toujours réalisé par l'incontournable Jack Pierce – avec cicatrices de barbelés, rouge à lèvres de diva, cheveux foudroyés – et les mouvements mécaniques, étrangement innocents, de Lanchester ont fait de ce film un véritable classique du cinéma gothique Vidéodrome 1982 de David Cronenberg, avec James Woods, Sonja Smits et Debbie Harry Sans doute l’œuvre la plus visionnaire de Cronenberg, Vidéodrome’ explore les dangers de la télévision à travers le regard déréglé de Max Renn James Woods, programmateur de télé controversé. Dans un monde gouverné par des organes de censure, le contact avec des images choquantes détruit peu à peu la capacité de discernement entre réalité plastique et fantasme pervers. Ainsi, après avoir visionné une cassette intitulée "Vidéodrome”, Max voit sa perception s'altérer impossible alors de savoir si sa relation sado-masochiste avec Nicki Brand interprétée par Debbie Harry, la chanteuse du groupe Blondie n’est que pure hallucination, au même titre que l’étrange vagin qui lui pousse au milieu du ventre. Et lorsque cet orifice béant se transforme en magnétoscope dans lequel les censeurs insèrent des cassettes, chair et technologie finissent par former un ensemble organique particulièrement Morse 2008 de Tomas Alfredson, avec Kåre Hedebrant et Lina Leandersson Un classique immédiat ? Si la présence de 'Morse' au sein de notre classement signifie quelque chose, alors oui, certainement. Le film d'épouvante de Tomas Alfredson – dont les décors neigeux accompagnent à merveille la tristesse – ressemble à un conte initiatique sur l'expérience amoureuse. Oskar, 12 ans, aime sa voisine, Eli. Parfois, il trouve qu'elle a une drôle d'odeur. Plus tard, les bonbons qu'il lui offre la rendent violemment malade. Et ses yeux saignent lorsqu'elle pénètre chez lui sans avoir été invitée eh oui, Eli est un vampire… Cela fait une éternité que j'ai cet âge… » Comme le cinéaste suédois ne voulait pas d'interprétations policées, il préféra travailler avec des acteurs non professionnels. Pourtant, Eli paraît véritablement intemporelle. Horrible et touchant, 'Morse' reçut, entre autres, le Grand Prix et le Prix de la critique au Festival du film fantastique de La Féline 1942 de Jacques Tourneur, avec Simone Simon et Kent Smith L'idée que le cinéma d'horreur puisse constituer le support d'une subversion politique, ou culturelle, a beau avoir connu son heure de gloire dans les années 1970 avec notamment le 'Zombie' de George A. Romero, elle a toujours été présente en filigrane ne trouve-t-on pas, par exemple, dans le 'Frankenstein' de Mary Shelley, une puissante satire des classes sociales ? Le message de l'étrange et très beau film de Jacques Tourneur, 'La Féline', est sans doute plus subtil, et n'en interpelle pas moins le spectateur. Il pourrait être vu comme une étude sur la puissance intrinsèque du désir féminin, et que le nier ne saurait que l'exacerber, le pousser à éclater de façon abrupte et violente. Simone Simon y interprète Irena, une jeune femme d'origine serbe, maltraitée durant son enfance, qui se transforme en panthère sanguinaire dans ses moments d'excitation sexuelle. Or, toute la force du film réside dans la subtilité avec laquelle Tourneur explore ces thèmes, sans jamais tomber dans le trivial, ni perdre de vue le drame sensible au cœur de son Frankenstein 1931 de James Whale, avec Colin Clive, Boris Karloff et Mae Clarke Une porte s'ouvre, le monstre se met en branle, entame un pas, instable… Il est vivant ! Mais lorsque la caméra montre son visage, on perçoit dans son regard une absence, un vide morbide. Définitivement, notre image du monstre de Frankenstein aura été marquée par le légendaire travail de maquillage de Jack Pierce sur ce film les boulons au cou, la tête plate, les yeux enfoncés et hagards… En 1932, le public attendait Bela Lugosi dans le rôle-titre, mais celui-ci, lâché par les studios, désapprouvait la façon dont le script transformait la créature philosophique de Mary Shelley en un pré-zombie mutique. Boris Karloff, alors relativement inconnu, fut donc recruté au débotté par le réalisateur James Whale, qui en profita pour injecter à son 'Frankenstein' une bonne dose d'humour à froid, dans une atmosphère angoissante, limite choquante pour l'époque – comme lors de cette scène où un agriculteur transporte le corps inerte de sa fille, à travers le village occupé à célébrer le mariage du savant Les Griffes de la nuit 1984 de Wes Craven, avec Heather Langenkamp, Robert Englund et John Saxon Quoi qu’il arrive, ne t'endors pas. Voilà le terrifiant avertissement qu’assène Nancy à son petit ami Glen – un Johnny Depp très jeune et incroyablement propre, ici dans son premier rôle. Car le cultissime Freddy Krueger, chapeau cabossé, visage brûlé et lames tranchantes à la place des doigts, hante les cauchemars des adolescents, les condamnant à une mort, elle, bien réelle. Si l’on connaît surtout le talent novateur de Wes Craven grâce à Scream’, Les Griffes de la nuit’, douze ans plus tôt, redonnait déjà un bon coup de brosse aux teen slashers, sous-genre dans lequel des adolescents en rut finissent généralement en morceaux. La fin du film, imposée par les producteurs, a beau paraître incohérente, il ne faut pas rater ses scènes de meurtre ahurissantes, notamment la première, où la meilleure amie de Nancy se retrouve projetée dans les airs avant d’être lacérée par son agresseur invisible. Tout ça, bien sûr, sur fond de grosse musique Les Yeux sans visage 1959 de Georges Franju, avec Edith Scob, Pierre Brasseur, Alida Valli et Juliette Mayniel C’est seulement le deuxième long métrage de Georges Franju. Pourtant, Les Yeux sans visage est incontestablement un chef-d’œuvre du cinéma fantastique français. Adaptation du roman de Jean Redon sorti un an plus tôt, ce film tout en ombres et en silences mêle de manière virtuose effroi et poésie, épouvante et fascination. On y retrouve l’esthétique glaciale de celui qui avait jusqu’alors tourné des documentaires au réalisme impitoyable, décrivant tour à tour le monde des abattoirs ou le triste destin des gueules cassées ». Avec ce film monumental et frankensteinien, Georges Franju a parfois été désigné comme un précurseur du cinéma gore, qui apparaîtra en effet quelques années plus tard... 35. Martyrs 2008 de Pascal Laugier, avec Mylène Jampanoi et Morjana Alaoui Saw’ et Hostel’ ne figurent peut-être pas dans notre liste, mais le torture porn, sous-genre peu ragoûtant du cinéma d’horreur, n’a pas été oublié pour autant. Parmi les quelques films français de ce classement, Martyrs’, de Pascal Laugier, est de loin le plus atroce, donnant aux Américains une leçon magistrale en termes de souffrance – entre autres retirer des clous en métal plantés dans le crâne d’une femme, la dépecer méthodiquement... Le film, qui mêle gore, horreur, surnaturel et thriller psychologique, s’ouvre sur une petite fille couverte de sang s’échappant d’un abattoir abandonné. Quinze ans plus tard, la jeune martyrisée veut se venger, abattant sauvagement une famille qu’elle croit responsable de ses malheurs. Or, tout ceci ne constitue que les dix premières minutes du film, laissant ensuite place à plus d’une heure de séquences visuellement insoutenables. Aussi loin qu’on s’en souvienne, seul Salo ou les 120 jours de Sodome’ nous avait laissés sur une telle envie de Cannibal Holocaust 1979 de Ruggero Deodato, avec Francesca Ciardi et Perry Pirkanen Voici l'un des rares films véritablement crades à avoir survécu à son titre provocateur et une affiche aussi gore que sinistre. C'est que, derrière sa brutalité et ses excès un fœtus arraché du ventre de sa mère, une tortue écorchée vive, des organes génitaux découpés en tranches…, 'Cannibal Holocaust' témoigne d'une intense inventivité visuelle, essentiellement due à sa forme inédite de faux documentaire, désormais adoptée par tous les films basés sur le montage de prétendues archives retrouvées – à commencer par 'Le Projet Blair Witch'. Après avoir été témoins des pratiques barbares d'une tribu amazonienne, d'apprentis documentaristes, amateurs de sensations fortes, développent un étonnant goût pour le viol et le meurtre... Mais, en dépit de ces mille et une représentations graphiques de la cruauté et de la torture, le plus effrayant reste la façon comique dont ce carnage anthropophage prétend condamner une violence, qu'il prend si manifestement plaisir à Au cœur de la nuit 1945 d'Alberto Cavalcanti, Charles Crichton, Basil Dearden et Robert Hamer Le principal souvenir qu'on conserve de cette anthologie du cinéma d'épouvante des Studios Ealing, c'est en général l'image de Michael Redgrave en ventriloque possédé par sa propre marionnette. En fait, le film est constitué d'une série de contes, narrés par les invités d'une réception dans un chalet isolé. Les histoires en elles-mêmes sont de qualité variable, mais les talents mis à contribution – la crème de Ealing – forcent le respect. A côté de l'épisode du ventriloque, l'autre principal segment du film est réalisé par Robert Hamer 'Il pleut toujours le dimanche', où il est question d'un miroir qui reflète un autre espace-temps, dans lequel un homme Ralph Michael se trouve entraîné et poussé à assassiner sa femme Googie Withers. Pour l'anecdote, le cinéma d'horreur ayant disparu pendant la guerre, ce film marqua, à sa sortie en 1945, le retour du genre sur les écrans Le Projet Blair Witch 1999 de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, avec Heather Donahue et Michael C. Williams Même si Cannibal Holocaust’ le précédait de presque deux décennies, Le Projet Blair Witch’, faux documentaire haletant signé Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, est considéré comme le véritable pionnier des films d’horreur utilisant des vidéos retrouvées ». Tourné en huit jours pour 50 000 $, le film présente les vidéos tournées par trois étudiants, portés disparus depuis. Partis caméra à la main dans une forêt du Maryland pour réaliser un documentaire sur une légendaire sorcière, on les voit s’enfoncer progressivement dans les bois, puis se perdre, et s’engueuler de manière hystérique, tandis que des phénomènes de plus en plus étranges habits qui disparaissent, cris d’enfants en plein milieu de la nuit viennent leur faire perdre la raison. Les acteurs, qui tournèrent eux-mêmes les images, savaient peu de choses du scénario, et furent véritablement abandonnés en forêt, privés de nourriture et de sommeil, guidés chaque jour par de nouvelles instructions. Le résultat est plus vrai que nature. Sans effets spéciaux, voire parfois sans images pour les scènes tournées de nuit, Blair Witch’ est l’incarnation même de l’angoisse – j’ai peur d’ouvrir les yeux et peur de les fermer ». Difficile donc de ne pas être submergé d’effroi lorsqu’arrivent les dernières minutes, redoutables, considérées par certains comme l'une des meilleures fins de film de tous les temps. De quoi nous dégoûter du camping pour un bon L'Invasion des profanateurs de sépultures 1956 de Don Siegel, avec Kevin McCarthy et Dana Wynter S'agit-il d'une satire futée du conformisme et du consumérisme, ou d'une parabole réac sur l'infiltration rampante du communisme aux Etats-Unis ? C'est certainement cette ouverture, cette indécision, qui ont rendu si durable cette adaptation de l'angoissant roman de Jack Finney par Don Siegel. Mais au fond, tout cela ne serait pas grand-chose sans le caractère extrêmement divertissant et dynamique du film. Bien sûr, le côté col blanc coincé des années 1950 a pris un sérieux coup de vieux – surtout quand des scientifiques à pipe s'en mêlent –, mais ce côté vintage ne manque pas de contribuer au charme décalé et fantastique du long métrage. Jusqu'à sa fin explosive, l'une des plus sombres du cinéma d'horreur, et diablement audacieuse pour son Possession 1981 d'Andrzej Zulawski, avec Isabelle Adjani, Sam Neill et Heinz Bennent Implacable » est un adjectif qui revient souvent pour qualifier des films d’horreur. Pourtant, ce n’est qu’assez rarement le cas même les œuvres les plus extrêmes marquent des temps d’arrêt, des pauses, pour permettre au public de reprendre son souffle. Mais pas Possession’.Le film de Zulawski débute dans un calme relatif – un couple d'expatriés à Berlin doivent faire face à l’échec de leur mariage. S'ensuit alors une série d’intrigues, de trahisons, d’évènements étranges, de ruptures de ton satiriques ou inexpliquées, jusqu’à des moments d’horreur absolue dont l’intensité se révèle presque insupportable. Les performances des acteurs sont remarquables – le pétage de plomb d’Isabelle Adjani dans les couloirs d’une station de métro reste l’une des scènes de possession les plus dévastatrices du cinéma – et le script est à la fois politiquement audacieux et émotionnellement suintant. Le résultat est tout bonnement unique plongée en apnée dans une folie créatrice extrêmement singulière. Où ce ne sont plus les personnages qui sont possédés, mais le film The Descent 2005 de Neil Marshall, avec Shauna Macdonald, MyAnna Buring et Natalie Mendoza Six amies piégées au fond d’une grotte doivent affronter le froid, l’obscurité, et une variation plus grosse et féroce du Gollum du Seigneur des anneaux’. Mais ce qui aurait pu n'être qu'un simple film d’horreur réussit à faire preuve d’une surprenante profondeur émotionnelle alors que nos héroïnes se retrouvent poursuivies par des créatures aveugles à l’odorat extrêmement développé, les tensions au sein du groupe s’exacerbent, les loyautés se désintègrent et les trahisons affleurent... Sarah, qui a perdu un an plus tôt sa fille et son mari dans un accident de voiture, va alors devoir surmonter ses peurs, et tenter de sortir de cet enfer à grands coups de pic à glace. Avec un casting exclusivement féminin et entièrement badass, une atmosphère sombre, moite, et des scènes d’angoisse à vous décrocher le cœur, The Descent’ se démarque sans problème des autres films d’horreur de sa génération. Comme beaucoup de films d’horreur, le premier long métrage de Richard Donner ne fut pas particulièrement bien accueilli par la critique à sa sortie, mais il est désormais considéré comme un classique du genre. La légende raconte d'ailleurs que le film lui-même était maudit d’étranges événements à répétition frappèrent plusieurs membres de l’équipe ; quant à la femme du réalisateur, elle fut décapitée dans un accident de voiture peu de temps après la fin du tournage...42. Le Carnaval des âmes 1962 de Herk Harvey, avec Candace Hilligoss, Frances Feist et Sidney Berger Impossible de traverser l’étrangeté monochrome du premier film de David Lynch, Eraserhead’, ou de croiser les cauchemardesques zombies de La Nuit des morts-vivants’ de George Romero, sans y percevoir l’influence de ce film-culte du début des années 1960, longtemps resté inédit en France, avec son atmosphère désorientée et ses séquences somnambuliques. Sortie trempée d’une rivière après un accident de voiture dont elle est l’unique survivante, Mary Henry Candace Hilligoss apparaît de plus en plus erratique sur le plan mental, croyant devenir invisible, ou inaudible – jusqu’à ce qu’un homme étrange, au visage blanchâtre, ne la conduise dans l’espace abandonné d’une fête foraine, à Salt Lake City. Tourné en trois semaines pour un budget dérisoire de 33 000 $, Carnival of Souls’ reste une pierre angulaire du film fantastique, en plus de sa bande originale, ruisselante d’orgues à vous filer la chair de Evil Dead 1981 de Sam Raimi, avec Bruce Campbell et Ellen Sandweiss Si Massacre à la tronçonneuse’ avait déjà prouvé qu’une vieille caméra et un peu d’imagination pouvaient suffire à engranger des recettes phénoménales, le premier long métrage de Sam Raimi, en 1981, redonna un sérieux coup de fouet au genre des films d’horreur faits maison. The Evil Dead’ fut en effet réalisé avec un budget minuscule par Raimi et ses amis d’enfance, le producteur Robert Tapert et l’acteur Bruce Campbell, adaptant leur propre court métrage Within The Woods’. Résultat un film d’horreur désormais culte, à la fois drôle, angoissant et férocement original. On y retrouve, entre autres, des scènes de possession, des zombies, et même des arbres violeurs si, si. Alors bien sûr, les acteurs sont loin d’être oscarisables, et les effets spéciaux ont pris un bon coup de vieux. Mais la scène où Cheryl, première victime du film, se fait violer par des branches diaboliques reste l’une des plus vicieuseusement inventives du genre. En plus d’une source d’inspiration pour tout réalisateur débutant, The Evil Dead’ demeure donc à ce jour un hommage retentissant au do it yourself, et au pouvoir incontestable du ketchup et de la pâte à Le Voyeur 1960 de Michael Powell, avec Karlheinz Böhm, Moira Shearer et Anna Massey Réalisé la même année que Psychose’ autre film sur un type solitaire et salement dérangé, ce long métrage marqua un assez net coup d’arrêt à la carrière de Michael Powell, réalisateur fameux, à l’époque, pour quelques grands classiques du cinéma britannique d’après-guerre Une question de vie ou de mort’, Le Narcisse noir’, Les Chaussons rouges’, co-réalisés avec Emeric Pressburger. L’histoire du Voyeur’ est celle de Mark Lewis Karl Böhm, cinéaste, photographe érotique à ses heures, que l’on découvre bientôt également tueur en série – sa caméra cachant une arme pour piéger et assassiner de jeunes femmes. A sa sortie en Grande-Bretagne, le film fut vilipendé pour ses dialogues de prostituées, pour ses scènes de semi-nudité, alors que sa modernité réside bien ailleurs dans son propos, où la caméra est une prédatrice, et où nous-mêmes, en tant que spectateurs, participons d’une transformation de la vie privée en divertissement meurtrier. Ce Peeping Tom’ en VO est le Jack l’éventreur' d’aujourd’hui. Toute caméra est une goule. Voilà un grand film d’horreur sur l’horreur même du Le Locataire 1976 de Roman Polanski, avec lui-même et Isabelle Adjani Dans Rosemary’s Baby’, Roman Polanski faisait dire au personnage de Mia Farrow Cela existe, les gens qui vous veulent du mal, n’est-ce pas ? » Avec Le Locataire’, parfait écho au film susmentionné, le réalisateur reprend ce thème de la paranoïa et fait de nouveau d’un immeuble le lieu central de l’action, sorte de petite société totalitaire où tout le monde surveille tout le monde. Certains critiques évoqueront d’ailleurs une trilogie de l’appartement », puisque Répulsion’ s’inscrit dans la même lignée. En adaptant un roman génial de Roland Topor, Le Locataire chimérique’, et en prenant un point de départ trivial, les querelles de voisinages, Polanski laisse ici libre cours à ses démons habituels dans une veine toujours aussi subtile et terrifiante. Tout un symbole le cinéaste joue lui-même le rôle du personnage principal, un petit immigré d’Europe centrale harcelé par ses voisins pour d’absurdes motifs kafkaïens. Et quand ce timide locataire dit au sujet de ses voisins Des choses idiotes s’enveniment et prennent d’énormes proportions », c’est finalement tout le sel de la mise en scène de Polanski qui est soudain décrit en une courte L'Heure du loup 1967 d'Ingmar Bergman, avec Max von Sydow et Liv Ullmann Difficile ici de retrouver l’acteur-fétiche de Bergman, Max von Sydow, en artiste torturé sans se souvenir de sa performance autoparodique en peintre misanthrope, dans Hannah et ses sœurs’ de Woody Allen 1986. Hormis cela, L’Heure du loup’ est on ne peut plus sérieux et angoissant le réel et l’imaginaire s’y confondent en permanence et, tandis que les démons intimes de l’artiste malade prennent le contrôle du film, sa femme Liv Ullmann commence à sombrer dans une névrose assez complète. Conçu en même temps que le superbe Persona’ dont les thèmes sont extrêmement proches duplicité, création, retrait, folie..., cet unique film d’horreur du réalisateur suédois est un cauchemar gothique où des monstres marchent sur les murs, et dans lequel de vicieux flashbacks viennent troubler un récit parcouru de visions de malaise dont une, tétanisante, montrant le héros luttant contre un enfant-vampire sur une musique à vous rendre totalement schizophrène. Fantastique et habité – d’autant plus lorsqu’on sait que L’Heure du loup’ s’inspire de la propre dépression nerveuse de Bergman, au milieu des années Les Frissons de l'angoisse 1975 de Dario Argento, avec David Hemmings et Daria Nicolodi Les fans d’Argento se divisent généralement en deux catégories ceux qui préfèrent ses films giallo – genre italien entre l’horreur et le policier –, et ceux qui ne se lassent pas de son surréalisme rêveur post-’Suspiria’. Les Frissons de l'angoisse’ 'Profondo rosso' – rouge profond » en VO a l’avantage de mettre tout le monde d’accord, alliant une intrigue simple et puissante à des scènes de meurtre formidablement expressionnistes. Macha Méril y fait une apparition éclair en voyante terrorisée, mais la force du film réside surtout dans son duo principal – David Hemmings et Daria Nicolodi, particulièrement sympathiques en détectives amateurs sur la piste d’un tueur en série. Les Frissons de l'angoisse’ reste ainsi sans doute le film le plus délectable d’Argento, s’attaquant à la masculinité italienne avec une désinvolture jouissive, et offrant des scènes d’effroi parmi les plus loufoques du genre, accompagnées d’une bande-son prog-rock complètement absurde signée par le groupe italien Les Diaboliques 1955 de Henri-Georges Clouzot, avec Véra Clouzot et Simone Signoret Il est commun de dire que la France se révèlerait incapable de donner dans le cinéma de genre. Si le terme est discutable car d’abord, qu'est-ce qu'un genre » ?, il est pourtant difficile d'oublier l'œuvre de cinéastes comme Franju, Verneuil, et surtout Clouzot, dont la contribution au septième art est époustouflante… L'assassin habite au 21’, Le Corbeau’ et Quai des Orfèvres’ sont des classiques du thriller/polar, Le Salaire de la peur’ un stupéfiant film d'action/suspense dont le remake par William Friedkin, Sorcerer’, est également estomaquant, et ce Diaboliques’ un miracle de thriller dramatico-fantastique. Prenant pour décor une école pour garçons, Les Diaboliques’ suit le complot de deux femmes pour se débarrasser de Michel, mari de l'une des deux et amant de l'autre, abusif et méprisant. L'assassinat réussit. Pourtant, sur une photo de classe, le visage du mari défunt apparaît dans le fond... Une atmosphère que le cinéma fantastique japonais récent ne renierait pas, mais Clouzot évite les effets et s'appuie essentiellement sur sa fragile et magnifique actrice principale, sa propre femme, Véra Clouzot. Les yeux habités de peur, elle est secondée par une Simone Signoret reptilienne, et le mari défunt joué par un Paul Meurisse brillant, utilisant avec virtuosité son regard froid, imperturbable. Délicieusement insidieuse, la mise en scène de Clouzot plonge sa Véra – et le spectateur – dans un cauchemar dont la résolution par un Charles Vanel goguenard ne dilue pas l'effroi. A noter qu'on y croise également un jeune Michel Serrault, et que l'un des enfants figurants n'est autre que... Johnny Hallyday !49. Les Diables 1971 de Ken Russell, avec Oliver Reed et Vanessa Redgrave Entre d’autres mains, la sauvage théâtralité des Diables’, histoire de persécution au XVIIe siècle en France inspirée par l’affaire des possédées de Loudun, aurait tout simplement pu tourner au défouloir hystérico-gore. Au fond, ce qui est génial dans Les Diables’, c’est précisément que le réalisateur Ken Russell qui dirigera quelques années plus tard Tommy’, l’opéra-rock des Who parvient à créer, en marge de son atmosphère de folie furieuse, une réelle sensation de claustrophobie et d’anxiété – notamment due à la performance toute en retenue en tout cas, comparée à la frénésie qui l’entoure d’Oliver Reed. Ainsi, lorsque son personnage, le Père Grandier, se retrouve soumis à la torture, le spectateur éprouve toute l’horreur de la corruption religieuse et des caprices de l’Inquisition. Ceci dit, Les Diables’ est aussi incroyablement jouissif, de la scénographie immense et écrasante de Derek Jarman à la performance de Vanessa Redgrave Blow-Up’, en religieuse vulnérable et Kwaidan 1964 de Masaki Kobayashi, avec Tatsuya Nakadai, Rentarô Mikuni et Michiyo Aratama Inspirées de contes traditionnels japonais et tournées dans de superbes décors peints à la main, ces quatre histoires de femmes aux cheveux corbeau, de spectres sensuels, de moines aveugles et chantant, ou de samouraïs fantomatiques servirent de matrice à bien des productions postérieures au Pays du soleil levant. La femme éternellement jeune du premier segment ’Les Cheveux noirs’ préfigure en particulier les nombreuses héroïnes aux cheveux de jais et aux visages pâles des films de J-horror modernes – par exemple, The Ring’ 1998. Chez Kobayashi, l’utilisation de la couleur, très stylisée, tend vers le symbolisme bien plus que vers le naturalisme. Ajoutez à cela la musique avant-gardiste de Toru Takemitsu incorporant des éléments concrets et des samples de sons naturels, et vous obtiendrez une atmosphère habilement hantée, et quelques fantastiques Vampyr 1932 de Carl Theodor Dreyer, avec Julian West, Jan Hieronimko et Sybille Schmitz Produit en 1932 par le baron Nicolas de Gunzburg qui, sous le pseudonyme de Julian West, en interprète le rôle principal, 'Vampyr' fait suite, dans la filmographie de Dreyer, à sa célèbre 'Passion de Jeanne d'Arc'. Adapté de deux nouvelles de l'Irlandais Sheridan Le Fanu, le film suit l’aventure d'un jeune homme, David Gray, en visite au village de Courtempierre France, hanté par de biens étranges habitants – avec, pour certains, deux curieux petits points rouges au niveau du cou. Sa réalisation singulière, Vampyr’ la tient de l’époque-charnière où il se situe dans l'histoire du cinéma ainsi, Dreyer y utilise simultanément des techniques du muet et du parlant apparu en 1928, pour aboutir à une forme hybride, onirique et saisissante. Intertitres, illustrations musicales, dialogues parlés, silences et bruitages répondent aux jeux de surimpressions et de contrastes du cinéaste, tout comme à la photographie brumeuse de Rudolph Maté. Selon Dreyer, il s’agissait pour lui de réaliser un rêve éveillé, et de montrer que l’horreur ne se trouve pas autour de nous, mais à l’intérieur même de nos inconscients » inquiétante étrangeté qui se traduit, visuellement, par des scènes hallucinées, souvent stupéfiantes, où l’on peut voir des ombres valser dans un grenier vide, ou adopter la vue subjective d’un mort, transporté dans son 28 Jours plus tard 2003 de Danny Boyle, avec Cillian Murphy, Naomie Harris et Megan BurnsL'Angleterre dans un futur proche. Un commando de défense des animaux s'introduit dans un labo secret afin de délivrer des chimpanzés soumis à d'horribles expériences. Mais, aussitôt libres, les animaux, contaminés par un mystérieux virus, bondissent sur leurs sauveurs. Vingt-huit jours plus tard, le mal s'est répandu à travers le pays. Jim, un jeune coursier, sort du coma dans un Londres déserté. Le jeune homme, Selena et Mark, Frank et sa fille Hannah, tentent de gagner une zone sécurisée de Manchester. C'est le début du L'Au-delà 1981 de Lucio Fulci, avec Katherine MacColl et David Warbeck Hors des salles d’expositions ou d’art et d’essai, l’horreur est le seul genre cinématographique où le surréalisme le plus débridé soit non seulement acceptable, mais même fortement apprécié – et à cet égard, il existe peu d’exemples graphiquement comparables aux bains de sang louisianais de ce film du cinéaste italien Lucio Fulci. L’intrigue de base est assez classique une jeune femme hérite d’un hôtel dont elle découvre qu’il fut construit au-dessus d’une des sept portes de l’enfer laquelle, manque de bol, se trouve avoir été ouverte. Enfin, tout cela n’est qu’un prétexte, un simple cadre narratif au sein duquel Fulci va tout faire pour bouleverser et horrifier ses spectateurs des visages fondent inexplicablement, des tarentules viennent arracher des langues humaines, des zombies sortent de terre et des globes oculaires sont arrachés sans vergogne. Le résultat est sans doute le film le plus cauchemardesque de toute cette liste, une véritable descente dans les profondeurs du non-sens, et une horreur imprévisible, belle et terrifiante comme le dard dressé d’un scorpion Eraserhead 1978 de David Lynch, avec Jack Nance, Charlotte Stewart et Jeanne BatesLe premier film cauchemardesque de David Lynch. A la suite d'un accouchement prématuré, Mary, la fiancée d'Henry, a mis au monde une sorte de monstre, mi-humain, mi-animal, qui nécessite des soins incessants et une attention constante. Déjà déprimé par l'ambiance totalement inhumaine de la gigantesque usine dans laquelle il travaille, Henry doit de plus désormais faire face seul aux soins que réclame sa curieuse progéniture. Mary, qui ne supportait plus ses cris, vient en effet de quitter l'appartement. Henry est hanté jour et nuit par des rêves et des visions obsédantes...55. La Nuit du chasseur 1955 de Charles Laughton, avec Robert Mitchum, Shelley Winters et Lilian GishUn prêcheur fanatique poursuit de ses assiduités deux enfants dont le père vient d'être condamné pour vol et meurtre. La petite fille détient dans sa poupée les dix mille dollars du dernier larcin de son père. Les enfants vont être pourchassés sans pitié par ce prêcheur fantastique et inquiétant. Un excellent suspense et un Robert Mitchum parfait dans son rôle d'homme de Under the Skin 2013 de Jonathan Glazer, avec Scarlett Johansson Fantastique », le film de Jonathan Glazer l’est dans tous les sens du terme. D’abord parce qu’il mêle les genres avec brio sous couvert de science-fiction, Under the Skin’ en appelle ainsi tour à tour au road movie, au thriller, au survival, avec de jolis détours par l’érotisme et l’horreur onirique, le tout avec une cohérence, à la fois visuelle et narrative, absolument magistrale. Basé sur le roman homonyme de Michel Faber publié en 2000, le long métrage de Glazer en réduit subtilement le propos à l’essentiel une mystérieuse femme – mais est-elle seulement humaine ? – séduit des hommes à travers l’Ecosse, pour les faire disparaître un à un. Or, sur ce pitch aussi intriguant que décharné, servi par une musique dissonante, vénéneuse, signée Mica Levi et des séquences surréelles et hypnotiques, Jonathan Glazer offre à Scarlett Johansson l’un des plus beaux rôles de sa carrière – et très certainement son meilleur depuis Match Point’ de Woody Allen, en c’est là le deuxième génial aspect d’Under the Skin’ outre son envoûtante beauté plastique, le film joue sur de multiples tableaux et grilles de lectures. Fable sur le désir et ses paradoxes, sur les liens entre l’érotisme et le goût du risque, de l’inattendu, il constitue en outre une ode à Scarjo », omniprésente et méconnaissable, une réflexion sur son statut de célébrité, mais aussi et surtout sur le cinéma lui-même comme mécanique illusoire et Répulsion 1965 de Roman Polanski, avec Catherine Deneuve, Yvonne Furneaux, John FraserUne jeune manucure belge, Carole, travaille et vit à Londres avec sa sœur, Hélène. Carole, introvertie, éprouve des problèmes relationnels avec les hommes. Elle repousse Colin qui la courtise et n'apprécie pas Michael, l'amant de sa sœur. Quand celle-ci part avec Michael, Carole sombre progressivement dans la névrose. Recluse, elle bascule dans la schizophrénie, et devient hantée par des It Follows 2015 de David Robert Mitchell avec Maika Monroe, Keir Gilchrist et Daniel ZovattoTronçonneuses, vampires, exorcisme, fous furieux sanguinaires, monstres, Jack Nicholson, un type traumatisé par sa mère qui se déguise en elle pas besoin de tout ça pour faire frissonner de terreur une salle de cinéma. Avec It Follows’, vous serez cramponné à votre fauteuil à cause… de gens qui marchent. Qui suivent quelqu’un, plus exactement. Et ce ne sont pas vraiment des gens, mais plutôt le pronom indéfini it » en anglais, une créature aux multiples apparences, prenant tantôt le visage de vieillards ou d’enfants anonymes, tantôt celui d’une femme nue, tantôt celui des proches de Jay, la jeune fille victime de la malédiction. On parle d’un mauvais sort, mais c’est presque une MST, puisque c’est en lui faisant l’amour qu’un garçon a refilé la créature à Jay. Désormais, le monstre poursuivra l’adolescente à la trace, où qu’elle aille, quoi qu’elle fasse, afin de la tuer. Très vite, Jay va se réfugier dans son petit groupe d’amis pour trouver du réconfort. Ceux-ci ne peuvent pas voir la créature, mais ils représentent une présence rassurante. Evoluant dans un monde presque désolé, dont les adultes semblent singulièrement absents hormis les apparitions de la créature, la bande va tour à tour se cloisonner, fuir et attendre. Tout l’art de la mise en scène de It Follows’ consiste donc dans ces différents temps d’évitement, de confrontation ou de résignation, symboliques d’un âge où la transformation du corps et de l’esprit s’apparente souvent à un véritable Black Christmas 1974 de Bob Clark, avec Olivia Hussey, Keir Dullea et Margot KidderConsidéré par beaucoup comme le premier slasher de l’histoire du cinéma d’horreur sous-genre dans lequel un serial killer se livre à des atrocités que le film s’acharne à exploiter graphiquement, ce long métrage réalisé en 1974 au Canada par l’américain Bob Clark, s’inspire directement d’une série de meurtres ayant eu lieu au Québec. Alors qu’une fête de Noël s’organise dans une confrérie de religieuses, des mystérieux et obscènes coups de fil viennent perturber l’atmosphère. Une à une, les jeunes femmes auront bientôt affaire à un psychopathe qui ne leur épargnera évidemment rien persécution, asphyxie, pluie de coups de couteau, etc. Plutôt mal reçu à sa sortie, pour son haut degré de violence gratuite, Black Christmas’ acquit au fil des ans un statut de film culte, influençant notamment les fameux Halloween’ de John Carpenter, ou la série des Vendredi 13’. Bref, sans doute le film idéal pour se changer les idées après un réveillon Conjuring Les dossiers Warren 2013 de James Wan, avec Vera Farmiga, Patrick Wilson et Sterling JerinsIl faut reconnaître à James Wan un sens du rythme assez imparable, qui parvient, en dépit d’un thème complètement éculé – paranormal, maison hantée, Satan l’habite… – à faire de son Conjuring’ un film d’épouvante véritablement haletant. Loin des slashers débiles aux montages épileptiques, la mise en scène de James Wan, 36 ans et déjà père de la franchise Saw’ célèbre fer de lance du discutable genre du torture-porn, témoigne même d’une maestria évidente les cadres sont angoissants – notamment grâce à leur habile utilisation du hors-champ – et le rythme du montage prenant. Le réalisateur malaisien égrène ainsi avec une impressionnante précision ses références, Amityville’ et L’Exorciste’ en tête. Et cela suffit à faire de Conjuring’ l’un des meilleurs films d’horreur de l’année 2013. Assez haut la e-mail que vous allez vraiment aimerVous ne pourrez plus vous passer de notre newsletter. Grâce à elle, découvrez avant tout le monde les meilleurs plans du entrant votre adresse mail, vous acceptez nos conditions d'utilisation et notre politique de confidentialité et de recevoir les emails de Time Out à propos de l'actualité, évents, offres et promotionnelles de nos partenaires.🙌 Génial! 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Lacombattante. Documentaire 1h34 0 a aimé. Sortie : 28 sept. 2022. De Camille Ponsin. Quelque part sous les toits de Paris, une vieille dame attend de la visite. Longtemps, elle a été ethnologue, spécialiste du Darfour, une contrée qui ne l'a jamais quittée. Les visiteurs qu'elle reçoit, jour après jour, ne viennent pas jusque-là pour
Synopsis Cheminot en retraite, Baptiste Talon revient, après trente-cinq ans d'absence, dans son village natal pour y retrouver deux vieux amis Jean-Marie Péjat, le réparateur de vélos et Blaise Poulossière, l'ancien marchand de cochons. Baptiste parvient à convaincre ses deux compagnons de le suivre à l'hospice de Gouyette, qu'il présente comme le paradis des vieux. Leur enchantement est de courte durée. L'hospice est en effet lugubre et les bonnes soeurs leur confisquent leur provision de vin. Les trois vieux s'enfuient et reviennent au village. Les habitants les recoivent sans enthousiasme car ces incorrigibles ganaches sont toujours à l'affût d'une bonne plaisanterie... Source Les Vieux de la vieille en VODPlateformesModèleTarifQualitéDésolé, aucun résultat ne correspond à votre aucun résultat ne correspond à votre aucun résultat ne correspond à votre aucun résultat ne correspond à votre 32Production et distribution 4Diffusions TV CumuléDiffusions TV détail par paysGénérique détaillé 15Mentions techniquesLong-métrageLangue de tournage FrançaisOrigines France, ItalieNationalité Majoritaire français France, ItalieAnnée de production 1960Sortie en France 02/09/1960Etat d'avancement SortiVisa délivré le 08/07/1960Formats de production 35 mmType de couleurs Noir & blanc
Etencore, là, c'est rien c'est QUE l'affiche ! Attends de voir quand le film va sortir !!! Non mais t'imagines même pas LE film de Bernard le plus attendu de ces vingt-et-une dernières années ! Un film qui va rester dans les annales Et en plus, c'est un film de Bernard !!!!! Michael a écrit: oui, très romantique, avec un peu d'action et de suspense . En plus, un film avec des
PinterestExploreWhen autocomplete results are available use up and down arrows to review and enter to select. Touch device users, explore by touch or with swipe Pins 44wCollection by Jpvanbllx and joh jowSimilar ideas popular nowFrench MoviesHistorical FiguresMovie PostersFrench ConnectionClaro VideoTop FilmForeign FilmRetro AdsPopeyeGreat MoviesCinematographyFilmmakingThe French Connection 1971 - Gene Hackman as Popeye ClementCaptain HatFilmHatsThree FriendsMovieFilm StockHatCinemaFILM 'LES VIEUX DE LA VIEILLE' - Saint-Clément - 54950 - sam. 16 nov. 19 - SpectableGleeFiguresMoviesMovie PostersArtSoundtrackDiscusEncyclopédisque - Disque Les vieux de la vieilleRecherche GoogleFashionModaFashion StylesFashion IllustrationsHipster Hatles vieux de la vieille – Recherche GoogleChe GuevaraFictional CharactersFantasy Charactersles vieux de la vieille – Recherche GoogleDiane KeatonRobert PattinsonJean GabinFormatEbayPhotoOld JeansPHOTO LES VIEUX DE LA VIEILLE - JEAN GABIN P7 FORMAT 20X27 CM eBayles vieux de la vieille – Recherche GoogleNovelty SignFilm PosterBillboardFilm Postersles vieux de la vieille – Recherche Googleles vieux de la vieille – Recherche GoogleBroadwayBook CoverBooksFilmsI Don't CareAdventurePostersles vieux de la vieille – Recherche GoogleSnack RecipesSnacksBlu RayPop TartsDvdSnack Mix RecipesLes Vieux de la vieille - DVD Zone 2 - Gilles Grangier - Jean Gabin - Noël-Noël tous les DVD à la Fnacles vieux de la vieille – Recherche GooglePHOTO LES VIEUX DE LA VIEILLE - JEAN GABIN P7 FORMAT 20X27 CM eBayMichael GambonChris ColumbusBeau FilmRalph FiennesMark HamillDvd FilmBaseball CardsDVD Les Vieux de la vieille en dvd film pas cher - CdiscountPaintingArt BackgroundPainting ArtKunstPaintingsPerforming ArtsPainted Canvasles vieux de la vieille – Recherche GoogleRobert DalbanFrench MoviesNovelty ChristmasChristmas OrnamentsHoliday DecorLES VIEUX DE LA VIEILLEArt Education ResourcesArtworksles vieux de la vieille – Recherche Googleles vieux de la vieille – Recherche Googleles vieux de la vieille – Recherche Googleles vieux de la vieille – Recherche Googleles vieux de la vieille – Recherche GoogleFilm FranceCelebritiesScenesJeanRespectImagesCultureles vieux de la vieille – Recherche GoogleEinsteinles vieux de la vieille – Recherche GoogleFilm Posters VintageVintage FilmVintage MoviesRetro PostersFilms CinemaCinema PostersIndie MoviesOld Moviesles vieux de la vieille – Recherche GoogleMichelFranceYahooles vieux de la vieille – Recherche Google

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Le Grand Balèti Musique, Danse - Bal - CabaretMarseille 13000Le 15/01/2023Fait pour ceux qui ont envie de retrouver des mélodies populaires, qu’elles proviennent des Balkans, d’Occitanie ou du centre de la France. Près d’une quinzaine de musiciens forment le Grand Balèti, le big band d’Eric Montbel, pour ce revival joyeux consacré aux musiques occitanes et du centre France. Le Grand Balèti c’est Eric Montbel, cornemuse, flûtes, direction / Nuria Grana, cornemuse / Yvon Bayer, cornemuse / Quentin Allegranza, cornemuse / Didier Chevalaz, accordéon / Gaetan Colloc, percussions, galoubet / Remy Ross, guitare / Luca Di Mercurio, basse, Mathilde Catoire, clarinette, Katka Wesselmann, clarinette, Agathe de Pracontal, flûte, Pascale de Pracontal, violon, Noemie Herry, violon, Alice Alessandri, violon, Virginie Prieto, violon, Christian Fromentin, violon, Christine Volpi, claviers, Elsa Montbel, chant, et Mylène Rous, maîtresse de danse.
stockfootage of Deux personnes âgées (une vieille mère de 90 ans et son fils âgé de 70 ans) étreinte, baiser, et tenir la main pendant qu'ils disent au revoir sur un canapé. Vidéos 55835242
A l’occasion de la sortie de Soul de Pete Docter le 24 décembre sur Disney+, petit tour d’horizon des films où virevoltent les âmes avant d’atterrir souvent dans un corps étranger. Le body swap movie est devenu un sous-genre cinématographique à part entière, le plus couramment originaire des teen movies. Son intrigue prend pourtant des allures de conte métaphysique poussé, capable de faire frémir les plus grands philosophes on y entrevoit une âme quittant son enveloppe charnelle originelle pour atterrir dans le corps d’un autre, le temps de tirer les leçons nécessaires de cette expérience radicale. Le jeu de la permutation permet aux scénaristes de s’en donner à cœur joie un enfant peut prendre l’apparence de son grand-père Papy junior, une mère celle de sa fille Freaky Friday ou carrément un vieil homme celle d’une jeune mariée, le temps d’une lune de miel en Jamaïque Le Baiser empoisonné. Le plus drôle reste souvent la nature même du terrible maléfice un fétiche indien Turnabout, une table de ouija Alison’s Birthday ou encore une opération chirurgicale bancale Solo pour deux. Au détour de quelques gags appuyés, ces comédies d’apparences légères viennent en réalité questionner frontalement nos sociétés et leurs modes de fonctionnement. Surtout, elles viennent afficher ostensiblement la puissance jouissive du cinéma, grand illusionniste qui n’en finit plus de nous émerveiller depuis un certain Voyage dans la Lune. Au revoir, Charlie de Vincente Minnelli 1964 Dans l’un de ses derniers longs-métrages, le maître de la comédie musicale n’hésite pas à renouer avec les scénarios truculents de ses débuts. Rappelons que son premier film, Un petit coin aux cieux, voyait Lucifer et Dieu se disputer l’âme d’un joueur incorrigible, Little Joe Eddie Anderson. Toujours dans des décors très soignés, il est question cette fois d’un producteur qui surprend sa femme avec un autre et lui tire dessus. Pourtant passé à travers le hublot d’un bateau, l’amant réapparaît bientôt sous les traits d’une jolie blonde Debbie Reynolds qui décide alors de se venger de son meurtrier, sous les yeux ahuris d’un ancien ami l’excellent Tony Curtis. Avec cette comédie adaptée d’une pièce de George Axelrod, Minnelli signe un film mineur mais prouve encore qu’il n’a pas perdu le sens du rythme et de l’extravagance. I Are You, You Am Me de Nobuhiko Ôbayashi 1982 Figure de l’avant-garde expérimentale japonaise des années 1960, Nobuhiko Ôbayashi n’a jamais eu peur d’être taxé de marginal. Abordant un style plus conventionnel au début des années 1980, il décide tout de même de pimenter son récit d’apprentissage adolescent. Sur le chemin de retour du lycée, Kazumi et Kazuo font une chute près d’un temple et se retrouvent chacun enfermé dans le corps de l’autre. Grâce aux deux performances inoubliables de ses jeunes acteurs, le cinéaste explore – autant par l’humour que par le drame – la recherche de leur identité sexuelle propre. Sous ses apparences de comédie, cette adaptation du roman de Hisashi Yamanaka interroge brillamment les rôles genrés d’une société japonaise très conservatrice. Big de Penny Marshall 1988 Ne pouvant accompagner sa dulcinée dans une attraction de fête foraine à cause de sa petite taille, Josh fait le souhait de devenir plus vieux. Un curieux génie robotique exauce son vœu et, à son réveil, l’enfant approche déjà la trentaine. Le rôle permet à Tom Hanks de dévoiler ses talents comiques, récompensés d’ailleurs d’un Golden Globe. Le succès du film sera tel qu’il offrira la notoriété à Penny Marshall, première réalisatrice à récolter plus de 100 millions de dollars pour un film aux Etats-Unis. Au-delà de la comédie grand public, Big offre un regard nostalgique sur l’enfance et une plongée irrésistible dans les années 1980, coupe mulet à la pelle et piano électronique géant en prime. Dans la peau d’une blonde de Blake Edwards 1991 Connu pour son humour caustique, le célèbre Blake Edwards déploie un scénario jouissif pour son avant-dernier film un play-boy Perry King, macho à souhait, se fait tuer par trois anciennes conquêtes lors d’une ultime orgie. Ayant une chance d’entrer au paradis s’il trouve la femme de sa vie, il accepte de revenir sur terre. Mais Satan s’en mêle et le voilà de retour en grande blonde pulpeuse Ellen Barkin. Dans cette nouvelle version du film Minnelli, le cinéaste se joue des stéréotypes de genre, une réflexion déjà creusée dans ses nombreux autres longs-métrages. Volte-face de John Woo 1997 Quoi de plus culte que le face-à-face de John Travolta et Nicolas Cage ? John Woo n’a pas peur du ridicule, c’est bien connu. Pour son troisième film à Hollywood, il installe les deux vedettes dans un récit délirant un agent du FBI échange son visage avec celui de son pire ennemi, un terroriste psychopathe, dans le but de trouver son frère et l’emplacement secret d’une bombe. Une fois démarré, le film s’accélère dans une course nerveuse mais contient tout de même ses immanquables fusillades au ralenti. Volte-face concentre décidément le meilleur ou le pire des années 1990. Trois ans auparavant sortait La Machine de François Dupeyron avec Gérard Depardieu et Didier Bourdon, une version française plus psychologique que son successeur – la comparaison entre les duos vaut le détour. Dans la peau de John Malkovich de Spike Jonze 1999 Nombreuses sont les techniques imaginées pour habiter le corps d’un autre. Loin des séances de spiritisme ou des coups de foudre miraculeux, Spike Jonze choisit d’installer une porte minuscule derrière l’armoire du bureau d’un fonctionnaire. Ce n’est pas Alice qui découvrira le pays des merveilles mais un marionnettiste raté John Cusack qui accédera au cerveau du comédien John Malkovich. Poussant le délire jusqu’au bout du conte, les protagonistes y voient l’occasion de faire fleurir un business qui ne payerait pas pour être quelqu’un d’autre durant une quinzaine de minutes ? Avec Charlie Kaufman au scénario, à qui l’on doit notamment Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le premier long-métrage du roi du clip ne manque pas d’audace et ne faiblit jamais, même en épuisant son idée. Malkovich ? Malkovich ! >> A lire aussi Pourquoi vous allez craquer pour “Your Name”, le film-phénomène japonais Freaky Friday de Mark Waters 2003 Non moins culte, le teen movie Freaky Friday – remake d’Un vendredi dingue, dingue, dingue de Gary Nelson 1977, lui-même adapté du roman de Mary Rodgers – a traumatisé plus d’une génération d’adolescentes par son concept échanger son corps avec celui de sa mère. Si le premier film voyait s’affronter Barbara Harris et Jodie Foster, c’est cette fois la sulfureuse Lindsay Lohan qui doit rentrer dans le tailleur de Jamie Lee Curtis. Outre quelques détails douteux la vieille dame chinoise qui lance la malédiction et une reprise terrible de Britney Spears par le blondinet du lycée Chad Michael Murray, des Frères Scott, le scénario remplit largement son contrat de bon divertissement du dimanche top 3 des plaisirs coupables à coup sûr. Enter the void de Gaspar Noé 2010 Jusqu’à maintenant, intervertir les âmes de ses personnages semblait être un ressort comique imparable. Heureusement, Gaspar Noé est là pour remettre les pendules à l’heure. Après s’être fait froidement abattre dans les toilettes d’un bar “The Void” à Tokyo, Oscar Nathaniel Brown – ou plutôt son âme – refuse de quitter la terre suite à la promesse faite à sa sœur Paz De La Huerta de rester toujours à ses côtés. Entre l’enfer du trip sous LSD et le paradis des souvenirs ensoleillés de l’enfance, le purgatoire ressemble à une errance au sein des clubs de strip-tease de la capitale nippone. Dans un dernier coup d’audace ou de provoc, l’âme ira se réfugier dans un vagin en plein coït incestueux pour renaître une seconde fois. Your Name. de Makoto Shinkai 2016 Deux adolescents japonais rêvent, sans se connaître, de la vie de l’autre. Un matin, ils ont définitivement interverti leurs corps. Enorme succès au box-office japonais, le film d’animation de Makoto Shinkai a placé son auteur au même rang qu’un certain Miyazaki le film dépassant Le Voyage de Chihiro au box-office. Your Name. réanime les questions soulevées par son prédécesseur, I Are You, You Am Me en 1982, sur les stéréotypes de la société nippone. Il décide toutefois d’emmener ses personnages plus loin, sur fond d’apocalypse, et s’engage alors une vraie réflexion sur l’espace et le temps. Grâce une esthétique sublime portée par les dessins de paysages grandioses, on se laisse volontiers aller au lyrisme et au romantisme fleur bleue teenage. Soul de Pete Docter 2020 Joe Gardner auquel Omar Sy prête sa voix pour la VF est un professeur de collège passionné de jazz. Alors qu’il s’apprête à concrétiser son rêve, il meurt accidentellement et le destin le fait atterrir au Grand Au-Delà, une destination qui ressemble étrangement au paradis et où les âmes se retrouvent avant de se diriger vers une forme humaine. Là, il rencontre 22 Camille Cottin, une âme peu encline à retourner sur terre. Comme dans son précédent film Vice Versa, Pete Docter continue son pari d’explorer des terrains métaphysiques inattendus tout en gardant l’esprit et l’humour imparable de la firme Pixar. Soul promet d’être la dernière bonne nouvelle de cette année, d’un cinéma de tous les possibles qui interroge brillamment notre quotidien. >> A lire aussi “Soul”, une réjouissante recherche du bonheur selon Pixar
17Demandeà Jéhovah de t’aider et appuie- toi sur son esprit plutôt que sur tes forces ( Gal. 5:22 ; Phil. 4:6 ). Pour enlever la vieille personnalité et ne plus jamais la remettre, il faut de la volonté. C’est ce qu’illustre l’histoire de Nabiha. Alors qu’elle n’avait que six ans, son père l’a abandonnée. Merci de vous connecter pour accéder aux galeries Pour mieux protéger le travail des contributeurs, la consultation des images et vidéos est désormais réservée aux seuls membres inscrits. L'inscription sur ce portail est totalement de votre compréhension. CinéRessources - La Cinémathèque française - Collection des affiches - Les vieux de la vieille - René Ferracci (affichiste) - Vanni Tealdi (affichiste) - France - Affiche de film - Offset - Coul. - Les vieux de la vieille - Gilles Grangier - 1960 - Paris : Bedos (impr.) Error 403 Guru Meditation XID 862008938 Varnish cache server VieuxQuébec, Québec (0,1 km de : Musée de la Civilisation) L'Auberge Saint-Antoine est un hôtel situé dans le quartier du Vieux-Port à Québec, au bord du fleuve Saint-Laurent et à deux pas des boutiques du Petit Champlain. Voir plus.
Situation L'hôtel Auberge De La Vieille Tour est situé à 6 km de Pointe-a-Pitre, à Gosier. L'hôtel se trouve dans un jardin tropical de 3 hectares qui domine la mer. Construite autour d'un moulin à vent du XVIIIème siècle, l'Auberge de la Vieille Tour
Synopsis: Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque
Aprèsavoir lancé son tout premier opus en mars dernier, Benny Jones nous présente l’entièreté de son album dans une formule intime. Accompagné de son guitariste, il nous livre un moment de vie où la chanson se mêle aux rires et à la nostalgie. En primeur, venez entendre les extraits du deuxième opus à paraître dans les prochains mois.

Unefois en haut de la vieille ville, le meilleur moment consiste à trouver le point de vue idéal pour admirer le port et son agitation. Un des plus beaux belvédères se trouve sans doute en haut de la tour du vieux château. Admirez la vue sur la mer, la ville et les montagnes. Le château abrite également le musée de la Castre. Vous

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